En marge de l’enregistrement des 40e, 41e, 42e et 43e épisodes du podcast de Nicolas Orgelet, Charles Fournier s’est confié, pour Magcentre, sur son avenir politique. Après un long engagement de deux mandats à la région au cours duquel il a œuvré avec conviction à la transition écologique, le deuxième vice-président de la région entame un virage dans sa carrière politique.
Par Jean-Luc Vezon
Charles Fournier EELV cl GP
Vice-président régional délégué au Climat, aux transformations écologiques et sociales des politiques publiques et à la transition énergétique, il souhaite en effet « à l’horizon fin 2022, début 2023 » passer la main pour redevenir « conseiller régional de base ».
« Il y a un peu d’usure dans ce choix mais aussi de défiance. Faire de la politique différemment n’est pas simple. Il faut toujours défendre ses idées au sein de la majorité » explique-t-il. L’homme qui se définit comme l’héritier de personnalités de l’écologie comme Gilles Deguet entend aussi promouvoir d’autres talents au sein de sa formation politique.
Cette décision, conforme à l’esprit du parti écologiste, n’induit pas cependant un retrait de l’arène politique régionale. Charles Fournier, élu en Loir-et-Cher aux Régionales, vient pour des raisons personnelles de quitter Blois où il réside depuis 2008 pour retourner à Tours, cité dans laquelle il a vécu pendant 25 ans. Et où « il a tous ses amis d’avant la politique ».
Il devrait normalement y être candidat aux Législatives sur la 1ère circonscription, celle du centre ville. Dirigé par Emmanuel Denis, depuis juillet 2020, la cité ligérienne a hissé le drapeau vert ce qui laisse de l’espoir au futur candidat. « Après avoir construit des politiques publiques à la région, j’aimerai passer à la fabrication de la loi » explique Charles Fournier.
Malgré l’affaire de corruption Münsch-Masset et un climat politique tendu, ce passionné de démocratie croit fermement en ses chances sur une circonscription aux mains du député LREM Patrick Chalumeau (53,17 % en 2017). Il pourra compter sur l’excellent score de la liste écologiste qu’il conduisait au premier tour des régionales où il était arrivé en seconde position (derrière François Bonneau) sur la ville avec 21,3 % des voix.