Pour cette nouvelle édition, trois start-uppeuses d’Orléans ont été sélectionnées pour faire partie de la promo 2022 de #FemmesEntrepreneuses. Lancé il y a 4 ans par Fabienne Dulac, Directrice Générale Adjointe du Groupe Orange et CEO d’Orange France, ce programme vise à soutenir dans leur aventure cent femmes en France, fondatrices de startups.
Promo 2022 des #Femmesentrepreneuses d’Orange. De g. à d. Myriam Rembert, co-fondatrice de REMPLI’IT avec Coralie Feillault, Christelle Clairville (Gaston) et Elise Thibault-Gondré (Day One).Photo Estelle Boutheloup.
Par Estelle Boutheloup
Les femmes qui ont de l’audace, qui entreprennent, Orange les aime ! Plus encore l’opérateur de téléphonie les soutient et leur donne une chance de réussir grâce à son programme d’accompagnement #FemmesEntrepreneuses. « L’idée est partie du principe que moins de 10% de femmes sont à la tête de start-up, qu’elles ne lèvent que 7% de fonds alors que leurs sociétés ont de bien meilleurs résultats en étant 63% plus performantes que les sociétés fondées exclusivement par des hommes. », précise Pierrette Meynard de la Fondation Orange.
Pas d’aide financière mais du temps consacré
Ainsi depuis 4 ans, le Groupe Orange sélectionne cent femmes fondatrices ou co-fondatrices de startups en France. Cette année, sur 50 dossiers reçus, 20 ont été retenus sur la région Grand Ouest dont 3 Orléanaises. « C’est un coup de pouce sur 10 mois que nous leur donnons. Pas d’apport financier mais du temps consacré par des conseillers d’Orange en leur ouvrant un éventail de dispositifs sans contrepartie en nous appuyant sur nos métiers : coatching, mentoring, business development, networking, Masterclass… »
Tester le produit avec des clients
À cela s’ajoute, la mise à disposition d’un laboratoire à Rennes pour tester les produits des start-uppeuses avec un panel de clients, des formations et ateliers locaux et nationaux, des échanges avec les décideurs d’Orange France ou encore la présence sur des salons comme Vivatech. « C’est une aventure humaine qui peut donner une ouverture sur autre chose que leur propre business. Nous fonctionnons sur des coup de cœur sur la personne qui a des choses à partager de son envie. », conclut Pierrette Meynard. Depuis les trois premières saisons de #FemmesEntrepreneuses, plus de 320 femmes ont été accompagnées.
Trois start-uppeuses pour trois projets
Gaston, vitrine de l’art et de l’artisanat des Antilles
« Les Antilles, ce n’est pas que le rhum ! » Et Christelle Clairville entend bien le prouver. Formée à l’école de commerce et de marketing, cette guadeloupéenne de 31 ans a créé Gaston (clin d’œil à son grand-père ébéniste) pour aider les artistes et artisans d’art des Antilles à valoriser leur savoir-faire et les accompagner dans leur démarches « comme les procédures de douanes car les Antilles ne sont pas considérées fiscalement comme la France, gestion des marchandises et des œuvres d’art, démarchage auprès des Galeries… » L’objectif ? Partager et préserver le patrimoine culturel des îles créoles et faire découvrir le Made in France d’Outremer : « plasticiens, céramistes, sculpteurs, peintres ou encore facteurs de Ka, instrument typique qui accompagne la danse Gwoka classée au patrimoine UNESCO. » Un moyen de trouver une clientèle au-delà des marchés français, de s’ouvrir au monde, de favoriser les échanges culturels et d’essayer d’ « intégrer cet art et artisanat dans le Made in France. »
www.gaston.boutique
REMPIL’IT pour agir sur la réduction des déchets
« Jeter n’est plus une fatalité », lance Myriam Rembert, co-fondatrice de REMPLI’IT avec Coralie Feillault. Désormais, le consommateur peut demander à un artisan de bouche, restaurateur, traiteur, ou une collectivité partenaire du réseau un contenant réutilisable. L’idée de sa créatrice ? Faciliter le réemploi des emballages et agir ainsi sur la réduction des déchets. Comment ? Rien de plus facile : acheter deux jetons de consigne (10€), aller chez un commerçant du réseau, et à la commande échanger un jeton contre un contenant. Créé en 2021, le tout jeune réseau compte cinq clients (Le Comptoir de la Bio, Le Café des Beaux Arts, Leader Bœuf, Mix Cuisine et Partage et La Cave aux Fromages) et vise « 1000 contenants en circulation sur les prochains mois avec une approche de certains quartiers d’Orléans – Bannier, Coligny, Centre-Ville – dans l’excellence du zéro déchet », annonce Myriam Rembert.
www.rempilit.com
Day One : l’engagement solidaire accessible en entreprise
Permettre aux entreprises, grands comptes comme PME, de proposer à leurs collaborateurs mille et une actions solidaires à faire au sein d’associations à impact social et environnemental. Voilà la mission de la plateforme B to B to C, Day One, fondée par Elise Thibault-Gondré, 29 ans, auparavant dans la finance d’investissement. Pour cela, quatre programmes sont proposés : « Réinventer les fins de carrières » via le mécénat de compétence « l’idée est d’avoir une pré-retraite active plutôt que de tomber dans un placard. L’entreprise va alors prêter un collaborateur à une association par exemple » ; « Intermission mobilisée » « pour rendre utile les périodes de faible activité d’une entreprise » ; « Le Team building solidaire » « pour fédérer les équipes autour des valeurs de l’entreprise » ; et enfin « Talent à impact » « pour rendre les collaborateurs acteurs de la démarche RSE d’une entreprise. » Depuis le lancement de la plateforme en mars 2021, 15 entreprises de la région Centre ont déjà rejoint Day One dont l’URSSAF et 250 associations d’intérêt général apolitique et areligieux. « Notre objectif est de toucher 10 000 salariés dans les trois ans à venir. C’est une solution très plug and play que nous proposons. » Avec un must : un test de personnalité pour trouver une mission adaptée à sa personnalité.
www.day-one.co
Photo de Une Estelle Boutheloup