L’Université du temps libre de la ville d’Orléans organisait une nouvelle conférence au musée des beaux arts ce mardi 22 Février dernier. Cette fois, il était question de la complexité du phénomène du réchauffement climatique, devenu véritable préoccupation mondiale. Les responsabilités de ce phénomène et la question de l’avenir étaient au centre de cet exposé présenté par Didier Billard, professeur des Universités.
Par Antoine Lebrault
C’est devant un public toujours aussi nombreux que s’est déroulée la conférence sur le réchauffement climatique au musée des Beaux arts ce mardi après-midi. L’Université du temps libre a choisi pour cette journée un sujet d’actualité à la portée mondiale. Didier Billard, ancien doyen de l’Université de Sciences d’Orléans, professeur de physique, et chercheur au CNRS est l’intervenant conférencier du jour.
La première diapositive de sa présentation est tout de suite percutante. On y voit un ours polaire à la silhouette amaigrie, errant sur un sol sans glace, le symbole même d’une catastrophe écologique. Cette photographie est la triste réalité d’un phénomène qui est permanent depuis 1970. Le grand accusé de ce réchauffement quasi continu est l’émission de CO2, provoqué par les activités humaines que l’on nomme scientifiquement anthropiques. Ces activités industrielles explosent historiquement après la seconde guerre mondiale.
Une grande partie des émissions de gaz à effet de serre proviennent de l’utilisation de combustibles fossiles tel que le pétrole, le gaz naturel et le charbon. Ce dernier est le plus utilisé car peu coûteux. Il représente à lui seul 44% de l’émission de CO2 au niveau mondial en 2019.
Le climat est une préoccupation mondiale qui est passée sous la gestion de l’ONU. En 1988, le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental de l’évolution du climat) est créé. Il évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat, ses causes et ses impacts.
Le GIEC est assez pessimiste quant à l’avenir du phénomène du réchauffement climatique. Entre 2015 et 2021, la température de la terre a augmentée d’un 1,25 °C L’accord historique de Paris durant la COP21 de 2015 prévoyait de réduire les gaz à effet de serre pour contenir le réchauffement en fin de siècle sous la barre des 2 °C.
Pour contenir le réchauffement planétaire, une des mesures importantes serait de réduire drastiquement la production de charbon. D’après Didier Billard, ” un effort collectif à l’échelle mondiale est impératif, avec le soutien des nations les plus riches“. Toujours selon le chercheur, la solution serait de produire différemment et de manière plus écologique pour atteindre une neutralité d’effet carbone à l’horizon de 2080.
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