Une antenne de l’association « Pour une Renaissance européenne » vient de voir le jour dans le Loiret. Objectif : accompagner Emmanuel Macron dans la présidence française du conseil de l’Union européenne et surtout parler de l’Europe dans le cadre de l’élection présidentielle mais aussi au-delà.
Par Jean-Jacques Talpin
Sylvie Gouchet et Valérie Hayer. Photo Magcentre
A l’heure où droite et extrêmes droites se livrent une course à l’échalote pour décrocher la palme des programmes les plus radicaux en termes de sécurité et de lutte contre l’immigration, parler de l’Europe représente un vrai bol d’air dans cette campagne présidentielle. C’est ce que tente l’association « Pour une Renaissance européenne » qui vient de créer un relais départemental dans le Loiret, présidé par Sylvie Gouchet d’Orléans.
L’association fondée par la députée européenne Valérie Hayer est issue des élus européens de La République en Marche rassemblés dans le groupe Renew Europe (103 députés de 23 pays). Une réunion publique tenue à Chécy (Loiret) ce jeudi a montré que l’appétence des adhérents de LaRem et plus largement des représentants de la majorité présidentielle (Agir, Modem, Horizons, Parti radical) était grande. Mais Valérie Hayer présente à Chécy a voulu élargir ce cadre puisque sur les 6 500 adhérents présents dans 60 départements plus de 40°% sont non encartés politiquement.
L’objectif est pourtant clair : « Faire réussir la présidence française du conseil de l’Union européenne et donc soutenir l’action d’Emmanuel Macron ». Par-delà ce soutien politique Valérie Hayer comme Sylvie Gouchet vont avant tout « parler d’Europe » dans la campagne présidentielle mais aussi plus largement. « L’Europe, explique Valérie Hayer, est l’ADN de la majorité présidentielle. Pour l’Europe ça vaut le coup de s’engager ! »
« L’Europe ce n’est pas que de l’argent mais aussi des valeurs ! »
Mais pour cela il faut communiquer, informer dialoguer pour effacer le « désamour » entre les citoyens et l’Europe. Aux nombreuses questions du public, l’élue a ainsi voulu démontrer concrètement que des pans entiers de notre économie sont soutenus par l’Europe. Cest vrai aussi pour l’agriculture et bientôt pour la taxe carbone aux frontières ou la taxation des géants du numérique. « Mais l’Europe, insiste l’élue, ce n’est pas que de l’argent mais aussi des valeurs et notamment la paix », une notion capitale dans l’actualité avec l’Ukraine et le Mali. D’où la nécessité de construire une Europe de la Défense. Mais comment « convaincre des bienfaits de l’Europe » face aux eurosceptiques nombreux qui aspirent à plus d’avancées en matière de convergence sociale, d’harmonisation de la fiscalité entre les pays et à moins de bureaucratie ? Pour cela l’association croit d’abord dans l’action d’Emmanuel Macron « seul leader européen a à avoir une véritable vision européenne ».