Les travaux de la Grande école dédiée à la cosmétologie s’achèvent. En mars 2022, les premiers étudiants investiront les nouveaux locaux du campus de La Source. Un projet entièrement financé par la métropole.
Par Elodie Cerqueira
L’ancien centre d’innovation du campus d’Orléans-La Source est transformé. AgroParistech y crée sa filière Cosm’éthique dédiée à la conception, la production et les usages de produits cosmétiques durables. Si la visite des lieux ne permet pas encore de se projeter dans le produit final, les travaux sont bientôt terminés. En mars 2022, les 15 premiers étudiants prendront place dans les nouveaux locaux. Avec des promos de 25 étudiants, ils seront une centaine d’ici cinq ans.
L’établissement, de 1700 mètres carrés, offre deux espaces répartis sur deux étages : au rez-de-chaussée, la partie expérimentale, avec des équipements nouvelle génération (laboratoires de recherche spécialisés dans la biologie de la peau, l’analyse sensorielle, le génie des procédés, la physico-chimie, la microbiologie-biochimie ou encore la chimie analytique) et à l’étage, salles de cours et bureaux.
Une école publique dont les frais d’inscription s’élèveront à 1000 euros et qui par ailleurs ne bénéficie d’aucun soutien du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Plus de 10 millions d’investissements
La métropole a d’abord investi 1,3 million d’euros en 2020 pour l’acquisition du lieu. La rénovation des locaux pèse pour sa part 3,3 millions d’euros. Puis une aide de 7 millions d’euros sera versée sur six ans, dédiée au fonctionnement, dont le salaire des enseignants – à terme, ils seront une dizaine. C’est Richard Daniellou, directeur de la chaire cosmétique et ancien universitaire orléanais qui pilotera l’enseignement. Il ambitionne que la métropole devienne « la capitale scientifique d’enseignement et de recherche pour la cosmétique ».
Florent Montillot, vice-président d’Orléans Métropole en charge de l’enseignement supérieur, ne cache pas son enthousiasme de voir ce projet se concrétiser malgré « les grincements de dents de certains élus qui lui reprochent de trop investir dans la recherche ». Et d’ajouter : « La prochaine mandature profitera de ce qu’on aura amorcé ! » Il précise que la métropole ne réalise « aucun gain pour le moment. Les recettes n’arriveront qu’en 2024-2025 après que des contrats partenaires seront signés avec des entreprises ». Toujours selon l’élu, « cette école et les formations qui y seront suivies participent à l’attractivité économique du territoire et favoriseront l’implantation d’entreprises ».
Quant à l’afflux d’étudiants sur l’ensemble des établissements universitaires répartis sur la ville, « la métropole a mis en place un observatoire du logement étudiant pour proposer une nouvelle offre qui réponde à l’évolution des effectifs ». De nouveaux logements sont en prévus à Fleury-les-Aubrais, dans le quartier Dauphine et à La Source. Le Crous est partenaire de la métropole et, d’ici 2025, 1000 logements étudiants devraient être disponibles.
Un projet en phase d’aboutissement, resteront les extérieurs à aménager courant 2022, pour le confort des futurs étudiants. A l’arrière du bâtiment, sous les arbres, des tables de pique-nique seront installées. Devant, l’esplanade minérale va subir un lifting paysager. En charge de cet embellissement, Jean-Paul Imbault, conseiller métropolitain spécialiste des jardins, qui a pensé le désastre paysager de la Place du Martroi. Reste à souhaiter que ce dernier soit cette fois un brin plus inspiré…