Le tribunal de commerce de Paris a prononcé ce jeudi 1° février la reprise des actifs de la société Alvance Aluminium Wheels de Diors (Indre) en faveur de la seule offre restante, celle de l’entreprise EDS Holding (dont les titres sont détenus à 100 % par Emile di Serio, le patron du groupe de fonderie Saint Jean Industries), reprise qui prévoit la création d’une nouvelle entité : Impériales Wheels.
Par Gérard Poitou
Alvance Wheels à Diors (36) est la dernière usine sur le territoire à fabriquer des jantes. DRSous réserve de l’approbation des financements publics par la Commission européenne (qui pourrait être obtenue dans un délai de trois mois), cette reprise, rendue possible par les apports financiers considérables de l’Etat, du Fonds Avenir Automobile et de la Région Centre-Val de Loire, permettra de sauvegarder 166 emplois (sur 320) sur le site de Diors et d’investir 43 millions d’euros pour moderniser l’outil industriel.
La participation de la Région Centre Val-de-Loire au capital de l’entreprise à hauteur de 2 millions d’euros s’accompagne d’un financement complémentaire de 3 millions d’euros (prêt sous la forme de titre subordonné). Cette participation financière très élevée illustre la volonté de la Région de maintenir le savoir-faire industriel en France. Ce plan d’investissement permettra dans un premier temps d’assurer une production auprès des donneurs d’ordre engagés à soutenir l’entreprise, Renault et Stellantis, et dans un second temps d’offrir sur le marché des roues à un prix compétitif à destination de véhicules Premium et Super Premium.
Après la reprise de Duralex à la Chapelle Saint Mesmin par Pyrex il y a un an, cette nouvelle reprise soutenue massivement par les pouvoirs publics illustre une volonté politique de lutter contre un déclin industriel français qui n’est pas forcément inéluctable.
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