Le CERCIL, le Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv participait ce jeudi 27 janvier, à la journée internationale de commémoration dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah et à la prévention des crimes contre l’Humanité. Cette date, si symbolique, correspond à l’anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau. À cette occasion, des élèves du collège Dunois et du lycée Jean Zay étaient présents pour rendre hommage aux nombreuses victimes.
Par Antoine Lebrault
Il était midi lorsque la cérémonie de commémoration a débuté dans la cour intérieure du musée mémorial du CERCIL d’Orléans ce jeudi. Les élèves, collégiens de l’établissement Dunois et lycéens du lycée Jean Zay, étaient présents, afin de lire l’allocution de Simone Veil du 27 Janvier 2010, que l’ancienne déportée avait prononcé à Auschwitz à l’occasion du 75e anniversaire de la libération des camps. En réponse à ce discours, les élèves ont rédigé une lettre directement adressée à Simone Veil, faisant écho à cette allocution à la portée historique intemporelle.
Bruno Di Nallo, proviseur du Lycée Jean Zay, se sent directement concerné par ces évènements ne serait-ce que par rapport au nom de son établissement : « C’est plus qu’important, c’est plus que symbolique. Ce sont les valeurs de la République que de transmettre ce souvenir, à la mémoire de tous. Il ne faut jamais oublier le passé, pour éviter de le revivre. C’était important d’être présent aujourd’hui, surtout lorsque l’on est à la tête d’un établissement qui porte le nom de Jean Zay. Mon poste m’oblige à être présent aujourd’hui et je le fais avec beaucoup d’honneur et de reconnaissance. »
Durant la cérémonie, plusieurs gerbes de fleurs ont été déposées, ainsi que de nombreuses bougies au pied du portrait d’une jeune enfant déportée, prénommée Aline. Cette petite fille est devenue le symbole emblématique des 4000 enfants juifs martyrisés au Vélodrome d’Hiver mais également dans les camps du Loiret, séparés de leurs mères, puis déportés à Auschwitz et dont aucun n’est revenu.
Les multiples bougies déposées ont une portée symbolique. Les grandes bougies, au nombre de six, représentent les six millions de victimes de la Shoah. Les autres, plus petites, caractérisent le devoir de mémoire, et le souvenir qui l’accompagne.
Peu après la fin de la cérémonie, après avoir remercié très chaleureusement les élèves ainsi que les équipes pédagogiques présentes pour l’évènement, Hélène Mouchard-Zay, présidente du Musée Mémorial, nous a accordé quelques mots, revenant ainsi sur la commémoration et son importance pour le devoir de mémoire : « Cette commémoration est très importante. C’est un jour symbole, qui a été choisi par les Nations Unies. Il est fondamental que la jeunesse soit interpellée par les mots de Simone Veil. Ça veut donc dire qu’il y a un travail en amont avec les enseignants dans les classes, et là, la commémoration prend du sens. Il est important de se retrouver autour de la fidélité de cette mémoire afin de lutter contre l’oubli. »
A lire aussi: Les nazis et la solution finale