Suite à l’enquête de Mediapart publiée en novembre dernier, le parquet de Blois a ouvert une enquête préliminaire concernant l’utilisation de fonds publics par le député du Loir-et-Cher Guillaume Peltier, a annoncé lundi 24 janvier le procureur de la République de Blois Frédéric Chevallier. L’enquête confiée à la division économique et financière de la section de recherches d’Orléans doit «vérifier les conditions exactes d’utilisation de ces fonds», précise le communiqué du parquet.
La rédaction
Guillaume Peltier, lors de la Fête de la Violette à la Marolle en Sologne (Loir-et-Cher) le 19 septembre 2020. ©Jean-Luc Vezon
Guillaume Peltier devra justifier le fait « qu’il a mis en place un système, reposant sur de l’argent public, pour faire tourner des structures servant sa carrière personnelle ». Selon des documents consultés par Mediapart, “recoupés par les témoignages de neuf anciens collaborateurs et collaboratrices”, « le député LR, qui se rêve un destin présidentiel, a fait fonctionner des micro-partis à son service en utilisant un personnel pléthorique payé avec de l’argent public de l’Assemblée nationale ou de la région Centre-Val de Loire ».
Autre affirmation : le recours à des collaborateurs payés sur fonds publics dans le cadre de l’exercice de ses différents mandats pour faire tourner « Les Populaires » et « Les Amis de Guillaume Peltier », ses deux micros partis tandis qu’un autre, dont le contrat de travail était enregistré à la Région, aurait été mobilisé pour la promotion de son livre Milieu de cordée.
Ancien numéro 2 de LR , Guillaume Peltier, député du Loir-et-Cher depuis 2017 et conseiller départemental depuis 2021, a rallié il y a deux semaines le candidat d’extrême droite à la présidentielle Eric Zemmour.
A lire aussi: Loir-et-Cher: Guillaume Peltier, une bombe à retardement pour la majorité départementale ?