Orléans, une exposition Markus Lüpertz pour 2022

Qui connaît l’artiste plasticien allemand Markus Lüpertz à Orléans ? Serge Grouard bien entendu, qui en a suggéré l’exposition en 2022 à Olivia Voisin, directrice des musées d’Orléans, comme elle l’explique dans une interview publiée dans le dernier bulletin des Amis des Musées d’Orléans: “[c’est] un projet très original qui a retenu l’attention de Serge Grouard. Il s’agit d’organiser une manifestation autour d’un des grands artistes vivants, à la fois peintre sculpteur, dessinateur, poète, à savoir l’Allemand Markus Lüpertz” et le secret était bien gardé puisque “après un passage à Orléans, Marjus Lüpertz a été littéralement séduit par notre ville”.

Par Gérard Poitou

Le Jugement de Paris, Berlin. Markus Lüpertz

On ne peut évidemment que s’étonner de voir le maire d’Orléans bousculer la programmation des expositions  pour “suggérer” son artiste contemporain au musée des Beaux Arts de la ville dont la tutelle est récemment et subrepticement revenue de la Métropole à la ville. Certes, cet artiste allemand de 81 ans a été peu exposé en France (deux rétrospectives à Meymac en Corrèze et au musée d’Art Moderne de la ville de Paris en 2015) et on ne peut que se réjouir de découvrir à Orléans l’œuvre de cet artiste éclectique qui envahira la ville de sculptures monumentales, exposera ses toiles aux cimaises du musée, et offrira peut-être, un concert de piano puisqu’il est aussi pianiste de jazz.

Markus Lüpertz, l’extravagant

Lüpertz est considéré comme un des plus importants représentants du néo-expressionnisme allemand. Surnommé « le prince des peintres » pour ses apparitions publiques spectaculaires, pour son utilisation d’une rhétorique égocentrique et pour son style de vie extravagant, il est proche d’autres peintres allemands contemporains comme Jörg Immendorff ou Georg Baselit.
En opposition aux nombreuses tendances abstraites dans la peinture en vogue dans l’après-guerre, Markus Lüpertz se concentre sur des motifs simples, essentiels et figuratifs, qu’il peint de manière expressive. Cela commence à Berlin au début des années 1960, avec les « peintures dithyrambiques » présentées, en 1964, à la galerie Großgörschen 35.
Cette exposition est suivie, deux ans plus tard, par « L’Art qui reste lui-même : le Manifeste dithyrambique », véritable apologie de la peinture-peinture.
Entre 1969 et 1977, Lüpertz peint des grands formats dans une série dominée par des motifs extraits de l’histoire allemande (avec des figures symboliques clés comme le casque, les drapeaux, les monuments aux morts, etc.).
À partir de 1977, Lüpertz développe des peintures de « grand style », où il s’approche des styles abstraits nés dans les années 1950

Extraits de la notice Wikipedia

Bref, une exposition dans les murs et hors les murs du musée qui nous fera peut-être oublier les mièvres objets en métal chromé exposés en divers lieux de la ville l’été dernier, censés sensibiliser le public orléanais à l’art contemporain.

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