Signe de la profonde fracture existant au sein de l’assemblée départementale, le budget 2022 du département de Loir-et-Cher a été voté par 16 voix contre 14. L’opposition centriste, de centre gauche et socialiste a voté contre.
Le temps béni des votes à l’unanimité du budget est bien loin. Les trois groupes d’opposition (Centres 41, Loir-et-Cher autrement et Droite républicaine du Loir-et-Cher) et les deux élus socialistes (Hanan el Adraoui et Benjamin Vételé) l’ont rejeté « pour manque de concertation » et de transparence (refus d’un audit indépendant sur la gestion Perruchot). Seul le groupe majoritaire UPLC a donc voté ce premier budget, sous l’ère Philippe Gouet, qui s’établit à 416 millions d’euros avec un fort volume d’investissements de 66,6 M€.
On notera la question de l’ancien député Michel Fromet (Loir-et-Cher autrement) sur une éventuelle sanction « comme l’ont fait les Républicains », envers Guillaume Peltier « qui soutient les valeurs de l’extrême droite et d’Eric Zemmour ». Alors que Michel Fromet proposait de le démettre de ses fonctions de co-président (avec Catherine Lhéritier) de l’UPLC, le président Philippe Gouet a préféré botter en touche qualifiant les prises de position de Guillaume Peltier «de question nationale »…
Parallèlement à cette session budgétaire, la CGT organisait une manifestation pour demander une hausse des salaires des agents afin de mieux répondre aux besoins des loir-et-chériens. Les élus ont de leur côté voté une hausse de 2 % du budget des ressources humaines (67,9 M€) après plusieurs années de stagnation. Elle concerne notamment les aides à domicile (avenant 43) et la revalorisation des catégories C.