La relocalisation industrielle a longtemps été un vœu pieu face à une désindustrialisation galopante favorisée par la mondialisation, et le retour au pays d’activité partie vers des régions du monde à bas coût social était à ranger dans les curiosités car trop exceptionnelles. Mais la pandémie est passée par là et la nécessité de maintenir une autonomie industrielle est venue contrebattre la mondialisation à tout va.
Par Gérard Poitou
Sophie Ferracci directrice régionale Banque des Territoires et François Bonneau Président de Région Photo Gérard PoitouEt l’enjeu est de taille pour la région Centre Val-de-Loire où l’industrie représente “encore” 22% de l’effectif salarié privé (contre 16 % au niveau national) soit 141 000 emplois. Dès 2015, la région se dotait d’une stratégie sous la forme d’un schéma Régional de Développement Economique, d’Innovation et d’Internationalisation. Mais la pandémie et la contrainte climatique sont venus modifier la donne et la région souhaite reprendre l’initiative en élargissant la problématique de relocalisation en y intégrant une notion de diversification dans une logique de filière industrielle. Comment l’industriel qui souhaite développer une activité peut s’appuyer sur un écosystème régional qui lui fournit les moyens de son développement tant en terme de matière, de sous-traitance ou de savoir faire ?
Pour développer cette approche systémique, la Région et la Banque des Territoires lancent conjointement un appel à projets “Relocalisation-Diversification” auprès des entreprises régionales, nouvel outil dans la démarche d’accompagnement des entreprises en matière de re-territorialisation et de transition écologique pour l’année 2022. Le but de cette action dotée d’une enveloppe de 300.000 € est d’offrir un accompagnement pour une centaine d’entreprises susceptibles de se relocaliser et un appui à l’ingénierie des filières stratégiques définies avec les entreprises retenues.
Projet à déposer avant le 28 janvier 2022 sur le site de la Région