Depuis le 15 novembre, le port du masque est de nouveau obligatoire dans le périmètre du coeur de ville de Blois et les communes de Vendôme et Romorantin-Lanthenay. Le préfet François Pesneau a détaillé l’actualité locale, en particulier sanitaire, lors d’un point presse le 15 novembre dernier.
Par Jean-Luc Vezon
Alors qu’une cinquième vague de la Covid-19 semble se profiler avec des indicateurs à la hausse en particulier les taux d’incidence (72/100000) et de positivité, le préfet a justifié son arrêté par la volonté de prévenir « des mesures plus coercitives ».
« Les Loir-et-Chériens doivent prendre conscience collectivement de la nécessité de prévenir une nouvelle vague. A l’approche des Fêtes, la population doit se protéger elle-même », a déclaré le préfet qui a cependant écarté le port du masque aux abords des écoles et dans les cours de récréation. Précisons que le masque est également obligatoire lors des manifestations demandant la présentation du pass sanitaire.
Concernant la vaccination des plus de 65 ans, des personnes présentant des comorbidités et des soignants (soit 105 000 personnes dans le département), le représentant de l’Etat a annoncé l’ouverture prochaine de centres de proximité sur le territoire de 14 communes : « L’idée est de réaliser 120 vaccinations par jour sans rendez-vous ». Au-delà, il s’agit « d’accompagner la transition de la vaccination vers la médecine de ville » a précisé François Pesneau.
Sur l’agglomération blésoise, le centre de vaccination situé au gymnase des Belleries à Vineuil va rouvrir à partir du 22 novembre avec toutefois une capacité revue à la baisse (1 ou 2 lignes) pour assurer 500 vaccinations par semaine sans rendez-vous. Enfin, si 4 personnes sont en réanimation au centre hospitalier de Blois et 13 hospitalisées, le préfet a tenu à rappeler que « depuis début juillet, aucune personne vaccinée avec un vaccin homologué n’a été admise en réanimation »*.
Tensions pour recruter
Autre sujet, le plan de relance a permis au préfet d’affirmer que ce dernier « fonctionne bien », que plusieurs entreprises (Caillau, Chiesi, Borgwarner, Duncha, CDM Lavoisier) ont bénéficié de crédits d’investissement importants (150 M€ au total toutes mesures confondues) et que l’un des derniers appels à projets, sur les friches industrielles, devrait réserver « de bonnes surprises ».
Côté recrutement, c’est plus compliqué. Avec un taux de chômage de 6,4 %, le plus faible de la région, les entreprises du Loir-et-Cher, tous secteurs confondus, sont confrontées à des difficultés. Les actions d’accompagnement des demandeurs d’emploi, de formation mais aussi la réforme de l’assurance chômage et le renforcement des contrôles de la recherche d’emploi sont à ses yeux des leviers pour agir.
« Il y a entre 5 et 10 000 offres d’emploi disponibles alors que le département compte 25 000 demandeurs d’emploi. Il faut les rapprocher notamment via la formation en entreprise mais aussi en redonnant le goût du travail », a déclaré le préfet. Ses services et la direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) travaillent également avec les organisations et syndicats professionnels pour aider les entreprises « à changer de logiciels pour se rendre plus attractive ». Dans les prochains jours, la Semaine de l’industrie illustrera ce partenariat de la même façon que DuoDay, une action pour l’emploi des personnes handicapées.
Au moment où se clôture la COP-26, le préfet est enfin revenu sur la question des énergies. On retiendra son volontarisme sur le photovoltaïque (PV) dans un département qui reste à la traîne sur l’éolien : « Sur le PV, nous devrions faire deux fois plus que les objectifs du SRADDET. Il faudra juger nos efforts globalement », a-t-il assuré en évoquant la piste d’un parc éolien d’une centaine d’ha à Salbris sur le site de l’établissement principal de munitions (EPMU) et le renforcement des projets sur les surfaces polluées. Il a également annoncé le lancement d’une réflexion (par le SDIS 41) sur une doctrine d’intervention régionale sur la lutte incendie concernant ces structures.
*Hormis une personne vaccinée avec le vaccin russe Sputnik V.