Une yourte vient d’accueillir Marin Schaffner, un auteur qui sera en résidence à Bou (Loiret) pendant près d’un an. Il ira à la rencontre des habitants pour raconter Bou 2040, un village écologique, un livre à paraître fin 2022. Ce projet s’inscrit dans la démarche citoyenne et participative de la commune.
Par Estelle Boutheloup
Bruno Cœur, maire de Bou, et Philippe Gasnier, conseiller municipal. Photo EB« C’est un symbole de liberté, un habitat démocratique où l’on se voit, se sent bien, où l’on parle ensemble », exprime Bruno Cœur, maire de Bou (Loiret). Depuis le 22 octobre, rue du Bourg, sur un terrain municipal, une yourte de 30 m², alimentée par des panneaux photovoltaïques, accueille en résidence l’auteur Marin Schaffner. Pendant une petite année, il rencontrera, une semaine par mois, les habitants de la commune et organisera des ateliers avec les enfants de l’école primaire. « C’est lui qui en choisit le contenu et qui définit ce qu’il en fait. L’objectif étant d’écrire et de raconter Bou 2040, en abordant d’où l’on vient, ce que l’on est et vers quoi la commune veut aller ». Un livre qui paraîtra en 2022.
Conserver l’âme rurale de Bou
Cette construction, qui a mobilisé 25 bénévoles de la commune sur quatre jours, s’inscrit dans un chantier participatif. Tout comme la création, en bois et paille, d’un tiers lieu derrière la salle des fêtes, dans une vieille grange réhabilitée. Elle pourra servir à un artisan, une PME/PMI qui a besoin d’espace, pour des ateliers de partages de compétences (réparation de vélo, d’électroménager…), vente de produits maraîchers. « C’est 400 heures de bénévolat ce chantier participatif. Cela permet de valoriser un patrimoine qui serait à l’abandon. Mais c’est aussi une réalité financière : Bou n’a pas les moyens d’acheter du clé en main. »
Derrière la grange, où était envisagée par l’ancienne municipalité la création d’un parking pour la salle des fêtes, l’équipe municipale compte aménager un parc ou des carrés potagers. « Bou doit conserver son âme rurale. Pour cela il faut contenir l’urbanisation ». Pour mémoire, la commune s’est engagée à planter des haies sur les chemins communaux et à protéger des terres agricoles par une ZAP (Zone agricole protégée) : « Une zone à urbaniser que l’on a rendue à l’agricole. Mille habitants vivent à Bou mais il n’y en aura jamais deux mille », assure Bruno Cœur.
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