En lisant le titre de l’invitation de France3 Centre-Val de Loire pour l’avant-première du film «Des étoiles plein les yeux», aux cinés Lobis de Blois, nous pensions suivre les aventures de Thomas Pesquet qui gravite bien au-dessus de nos têtes. Que nenni!
Par Richard Ode
Christophe Hay Photo Richard Ode
Il s’agissait, en fait, d’un documentaire de Alain Morizot-Thibault consacré et dédié au chef de cuisine Christophe Hay et portant plus sur les étoiles qui scintillent dans les yeux de ses clients et de celles et ceux à qui il a apporté son savoir-faire altruiste, pendant la pandémie et les confinements, dans les ÉHPAD, les salles de repos des infirmiers ou les cantines des collégiens…
Plus les étoiles dans les yeux de celles et ceux qui le suivent dans sa folle aventure à Montlivault** et Ardon-Orléans*, depuis le début, à divers postes (près de 50 collaborateurs!), avant la grande péripétie de Blois, avec le lancement du joyau exceptionnel haut de gamme «Fleur de Loire», en juin prochain, pour son 45ème anniversaire, en annonçant un doublement programmé en effectifs. Chef de cuisine et d’entreprise aussi!
Tour à tour cuisinier, pêcheur de Loire, jardinier, éleveur de bœufs japonais en Anjou, ami de ses fournisseurs unis dans la défense ferme, mais pacifique, avant tout, des produits locaux, dont la carpe, remise au goût du jour, on suit le natif du Vendômois, élevé à Saint-Jean-Froidmentel et Cloyes-sur-le-Loir, dans plusieurs ses journées de labeur qui ne lui laissent que peu d’heures de sommeil et de temps consacré à sa famille, ce qu’il regrette surtout…
De magnifiques vues de La Loire sandwichent le rythme de vie du futur «Bocuse» ligérien, avec des témoignages de la famille Marcon, père et fils, restaurateurs de Saint-Bonnet-le-Froid (Haute-Loire), engagés dans la même démarche que Christophe, et du père spirituel de Christophe, le chef Éric Reithler, qui le cueillît à la sortie du lycée hôtelier («Le plus beau jour de ma vie quand j’ai reçu mon acceptation pour entrer dans cet établissement. J’étais assez mauvais élève et un peu déconnecté des réalités. Je me souviens encore, du tremblement qui m’a saisi en tenant la lettre») en le formant, souvent avec des pleurs au bout des services, avant de le présenter au grand M. Paul (Bocuse), qui cherchait un responsable de son restaurant, à Orlando…, aux States.
Les téléspectateurs, qui pourront suivre la projection régionale du documentaire sur France3, ce lundi 1er novembre, en apprendront, encore plus, sur ce très grand cuisinier de demain. Ceux qui rateront le rendez-vous de ce premier jour de novembre (22H45 et la veille de la reprise du travail après un jour férié!) auront la possibilité de (re)voir ce film en allant en puiser la copie dans les archives en podcast ou replay…
Ils comprendront que la haute cuisine est aussi un art que peu peuvent tutoyer pour donner des étoiles dans les yeux de ceux qui regardent, goûtent et apprécient un mets. L’un n’allant jamais sans les deux autres.
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