Après trois réunions à huis clos, la seule conclusion qui semble émerger du chaos de la présidence de la métropole orléanaise, suite à la mise en minorité de son président, c’est:“il va falloir voter”. Bonne idée dans cette démocratie à deux étages que sont les métropoles, mais pour qui et surtout pour quoi ?
Par Gérard Poitou
Après trois tours de piste, Christophe Chaillou va donc devoir démissionner de ce siège éjectable d’un président de Métropole minoritaire, une évidence dont on se demande encore ce que cet arrangement pouvait avoir de crédible dans cette alliance droite-gauche contre nature, sauf à révulser encore un peu plus les électeurs déjà massivement absents des élections municipales. Le spectacle donné le soir de l’élection des présidents de la Métropole orléanaise en juillet 2020, ne pouvait avoir d’autre issue que ce nouvel “arrangement” métropolitain qui sera dévoilé le 9 novembre prochain..
Le sauveur de la Métropole sera sans aucun doute Serge Grouard, lui qui annonçait lors de sa campagne des municipales qu’il n’en voulait pas, va se ranger à l’avis de son “ami” Olivier Carré qui , sur son compte Facebook, lui recommandait jeudi d’assumer cette présidence. Déjà, semble-t-il, peu présent en mairie, Serge Grouard devrait, dit-on fédérer la droite au conseil métropolitain avec Matthieu Schlesinger qui pour l’occasion jettera aux orties le “Ni droite, ni gauche” des Marcheurs, signal dont se souviendront peut-être les électeurs dans sept mois…
Il n’est pas sûr que les 290.000 habitants de la Métropole aient goûté cette mise en scène théâtrale, mais surtout ces derniers peuvent s’interroger sur l’avenir de ce beau projet de la Métropole qui devait fédérer pour le bien commun l’ensemble des vingt deux villes concernées. Non seulement la Métropole n’aura sans doute rien gagné de ces tergiversations aux sommets, mais les déclarations du supposé président à venir laissent clairement entendre qu’il remettra en cause un certain nombre de compétences non-obligatoires de par la loi, de la Métropole. Ce déshabillage de la Métropole plombe l’ambition d’un projet communautaire, dont par ailleurs les finances sont exsangues, conséquence de la gestion calamiteuse du projet Com’et dont les dépassements ont déjà gravement asséché les finances communes, justification sans appel de l’abandon de bien des projets métropolitains.