Le docteur Stéphanie Rist, députée de la 1ʳᵉ circonscription du Loiret, avait vu sa proposition de loi « visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification » votée par le Parlement. Un des articles de son texte de loi luttait contre les outrances du mercenariat médical.
Compte tenu de la pénurie de professionnels de santé, l’Hôpital acceptait de rémunérer des médecins intérimaires bien au delà des tarifs habituels. Afin de mettre fin aux abus et aux chantages de certains médecins mercenaires, l’article 33 de la loi Rist plafonnait les tarifs de l’intérim médical. Tout louable qu’il soit, le remède du Docteur Rist est pire que le mal. Dans de nombreux hôpitaux les services ne tournent que grâce aux médecins suppléants. La baisse des rémunérations (plafonnées à 1 170 euros brut pour 24 heures de travail), qui devait s’appliquer le 27 octobre 2021, entraîne de nombreux départs de praticiens et la fermeture de services hospitaliers. Le gouvernement l’a bien compris et entendu les suppliques de nombreux hôpitaux. A la demande du Premier ministre, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a décidé de reporter en 2022, sans date précisée, la mise en oeuvre des mesures de lutte contre les dérives de l’intérim médical contenues dans la loi publiée le 26 avril 2021…