La série « pupitres en fête » se poursuit dans le cadre du centenaire de l’Orchestre Symphonique d’Orléans. Et ce dimanche, c’est le pupitre de percussions qui a été mis à l’honneur. Le cadre choisi n’est pas neutre et c’est sous l’architecture futuriste et dans l’acoustique résonante du Frac (Fonds Régional d’Art Contemporain) qu’un moment de concert atypique a été offert au public. Une vraie découverte.
Par Anne-Cécile Chapuis
(De g à d) Benoit Lavollée, Emilie Trassebot, Céline Blondeau, Carole David, Rémi Bernard au FRAC dimanche 17 octobre 2021.Photo Anne-Cécile ChapuisUn temps suspendu et envoûtant sous les lignes heurtées du Frac
Pendant une petite heure, le lieu va résonner des sonorités et rythmes multiples des percussions. Présentés par les interprètes, une palette de morceaux va donner un aperçu des nombreuses possibilités de ce pupitre. A commencer par une pièce de Steve Reich pour claves accordées, sur cellules répétitives et entrecroisées qui emmènent le spectateur dans un univers magique et ensorcelant.
Puis d’autres compositeurs américains comme Koshinski, Clayten ou Skidmore vont faire se succéder les installations, timbres et rythmes pour une musique hors du commun où le discours, les nuances et les envolées sont convaincantes. Une adaptation d’Arabesques de Claude Debussy pour deux marimbas et un vibraphone offre un moment de rêve et de pur plaisir.
Une panoplie d’instruments
Percussions frénétiques au Frac. Photo Anne-Cécile ChapuisLa panoplie d’instruments est très variée : congas, toms, bongos, marimbas, vibraphones, cymbales, timbales… jusqu’à un véritable tambour de frein utilisé dans le morceau final ! Les musiciens sont à leur affaire, déplacent les instruments, jouent tout à tour sur l’un ou l’autre quand ils ne jouent pas à plusieurs sur le même ou sur leurs propres baguettes, et montrent grand talent, tant dans leur interprétation personnelle que dans la réalisation collective parfaitement rôdée.
Pupitres en fête : une riche idée
L’occasion de mettre en valeur les musiciens de l’orchestre en petites formations et dans des lieux diversifiés de la ville est une riche idée. Après les vents, les cordes, la harpe ou les flûtes, nous retrouverons les percussions associées à clarinette le 30 octobre à la médiathèque, puis le pupitre d’altos, le 7 novembre, et un trio de cuivres, le 14 novembre. Ces deux dernières prestations seront couplées avec une visite de l’Institut. A bientôt donc pour poursuivre la découverte des entrailles de l’orchestre, pour des moments de magie comme celui surgi sous les baguettes expertes et poétiques des percussionnistes !
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