Pour ouvrir sa nouvelle saison des Matinées du piano, le Concours International de piano d’Orléans a proposé ce dimanche matin, dans une salle de l’Institut quasiment comble, l’étourdissant récital de la pianiste Maroussia Gentet. Premier Prix du 13e Concours International de piano d’Orléans, cette fée a offert les mille feux de prenants sortilèges. Rappelée à trois reprises et faisant montre d’un jeu à l’intensité intarissable, cette artiste a donné un récital invitant à une “méditation dynamique”, à une “plongée dans la résonance”. Elle sut également évoquer le “son-horizon “et magnifier la respiration du silence.
Par Jean-Dominique Burtin
Maroussia Gentet (photo Patrick Nachbaur)
En ce dimanche matin, Maroussia Gentet tient à présenter elle-même son programme et à saluer la compositrice et le compositeur venus l’écouter. De l’une, Giulia Lorusso, elle donne “Kemo-Vad “, qui signifie “Danser avec le vent”. De Bastien David elle donnera “Solo”. Place ainsi à deux pièces contemporaines , spatiales et captivantes qui permettent aux Matinées de continuer à promouvoir le répertoire d’aujourd’hui, l’un des axes majeurs de l’audacieuse et passionnante politique du Concours.
Au récital, empli de fluidité perlée et d’élans, figurent également six pièces de Claude Debussy tirées des “Images” dont “Reflets dans l’eau”. Architecture et nuances sont ici d’une troublante profondeur. Voici encore “Shéhérazade”, de Karol Szymanowski où se conjuguent abandon et maîtrise, engagement, délicatesse et fureur. Survient enfin la “Sonate pour piano n°4”, de Sergueï Prokofiev, œuvre avec laquelle Maroussia Gentet clôt son programme en véritable extra-céleste.
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