FRAC: cycle cinéma ” La liberté racontée à l’écran” au Théâtre d’Orléans

Afin de prolonger les récits qui traversent l’exposition Alger, archipel des libertés le Frac Centre-Val de Loire organise le cycle cinéma « La liberté racontée à l’écran » au théâtre d’Orléans. Une programmation de 5 films autour des questions révolutionnaires et du désir de liberté.

L’exposition Alger, archipel des liberté a ouvert ses portes le 4 juin dernier. Elle jette un pont entre plusieurs périodes révolutionnaires qu’a connu et connait jusqu’alors le continent africain en réunissant une quinzaine d’artistes dont les réflexions puisent dans les mémoires des luttes africaines. 

Le cycle cinéma ” La liberté racontée à l’écran” s’inscrit dans la continuité des réflexions de l’exposition. La question révolutionnaire, animée par le désir de liberté est le fil conducteur de cette programmation : entre la découverte de l’engagement politique d’un enfant de 9 ans dans La faute à Fidel et la passion d’un journaliste voyageur pour les révoltes du passé dans Révolution Zendj, se dessinent des émancipations introspectives et collectives, à la croisée des questions mémorielles, identitaires et féministes.

Ce voyage cinématographique invite à prendre part à cet imaginaire universel de la révolte, une rencontre entre l’absurde, le rire et le tragique.

 

Cycle cinéma ” La liberté racontée à l’écran”

PROGRAMME

Lundi 11 octobre

Tel Aviv On Fire! de Sameh Zoabi
20 h, durée 1 h 41

Salam, 30 ans, vit à Jérusalem. Il est Palestinien et stagiaire sur le tournage de la série arabe à succès « Tel Aviv on Fire! » Tous les matins, il traverse le même check-point pour aller travailler à Ramallah. Un jour, Salam se fait arrêter par un officier israélien Assi, fan de la série, et pour s’en sortir, il prétend en être le scénariste. Pris à son propre piège, Salam va se voir imposer par Assi un nouveau scénario. Évidemment, rien ne se passera comme prévu.

Mardi 12 octobre

Inland
de Tariq Taguia
17 h, durée 2 h 18

Alors qu’il vit en quasi reclus, Malek, un topographe d’une quarantaine d’années, accepte, sur l’insistance de son ami Lakhdar, une mission dans une région de l’Ouest algérien. Le bureau d’études oranais, pourlequel il travaillait il y a encore peu, le charge des tracés d’une nouvelle ligne électrique devant alimenter des hameaux enclavés des monts Daïa, une zone terrorisée il y a à peine une décennie par l’islamisme. Arrivé sur le site après plusieurs heures de route, Malek commence par remettre en état le camp de base : unecabine saharienne délabrée ayant déjà abrité une précédente équipe, venue à la fin des années 90, mais décimée lors d’une attaque des intégristes.

Même la pluie de Iciar Bollain
20 h, durée 1 h 44

Sebastian, jeune réalisateur passionné et son producteur arrivent dans le décor somptueux des montagnes boliviennes pour entamer le tournage d’un film. Les budgets de production sont serrés et Costa, le producteur, se félicite de pouvoir employer des comédiens et des figurants locaux à moindre coût. Mais bientôt le tournage est interrompu par la révolte menée par l’un des principaux figurants contre le pouvoir en place qui souhaite privatiser l’accès à l’eau courante.

Mercredi 13 octobre

La faute à Fidel de Julie Gavras
14 h, durée 1 h 39

Le début des années 1970 à Paris. Anna, 9 ans, vit confortablement entre son école religieuse et la maison de ses parents, Marie, une Française, et Fernando, un Espagnol. Mais une vérité reste tue : un oncle, resté en Espagne, combat Franco. Il est communiste, et la famille de Marie ne veut pas en entendre parler. L’arrestation et la mort de cet oncle, ainsi qu’un voyage au Chili, transforment la vie faussement confortable de la famille d’Anna. Au contact des amis de ses parents, la fillette se découvre peu à peu un engagement politique qui crée des remous dans son école et bouleverse ses grands-parents maternels…

Valse avec Bachir de Ari Folman
17 h, durée 1 h 30

Une nuit, Ari se rend dans un bar où il a rendez-vous avec un ami, qui se plaint de cauchemars récurrents. En effet, cet homme est hanté par les 26 chiens qu’il a dû tuer au cours de la guerre du Liban, au début des années 1980. Tous le pourchassent en meute durant son sommeil. Peu à peu, Ari se retrouve confronté aux souvenirs qui lui restent de cette période de sa vie. Il se revoit, jeune soldat, se baignant devant Beyrouth avec ses camarades de régiment. Ari décide de renouer avec ce douloureux épisode de l’Histoire et se lance dans un périple à travers le monde pour interviewer ses anciens compagnons d’armes. Progressivement, il tisse des liens qu’il croyait oubliés…

Révolution Zendj de Tariq Teguia
21 h, durée 2 h 13

Journaliste dans un quotidien algérien, Ibn Battuta se passionne pour les révoltes oubliées du VIIIe au IXe siècle sous le Califat abbaside en Irak. Pour les besoins de son enquête, il se rend dans un premier temps à Beyrouth, ville-symbole qui incarna durant plusieurs décennies toutes les luttes et les espoirs du Monde arabe. Il rencontre Nahla, une jeune palestinienne qui revient à Beyrouth sur les traces de son père, un militant nationaliste ainsi que Monsieur Prince, entrepreneur multicartes qui voit grand et compte vite l’argent. Mais du temps s’écoulera avant ces collisions, il y aura d’abord des ratages et des impasses, des éclipses et des fictions parce que les fantômes sont partout, parce que Beyrouth, la Babylone des révolutionnaires, n’est plus là que dans ses interstices.

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