Ce jeudi matin, la presse était conviée à un petit déjeuner mensuel consacré à l’alimentation, occasion pour la préfète Régine Engström et Bruno Loqueville, directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt, de présenter et détailler les Plans Alimentaires Territoriaux (PAT), au nombre actuel de vint deux, plans d’action concrète devant apporter des réponses ciblées pour une alimentation “saine, locale et durable“.
Par Gérard Poitou
Bruno Loqueville / Régine Engström photo Gérard Poitou
Serait-ce un effet bénéfique de la crise sanitaire qui a montré la nécessité de relocaliser une partie de notre production alimentaire? La présentation des mesures régionales en matière d’alimentation a pris un virage significatif, et surtout, les moyens engagés par l’Etat dans le cadre du plan de relance semblent être au rendez-vous pour concrétiser cette politique qui touche directement la vie quotidienne de tout un chacun. Pas moins de vingt deux plans (il y en avait deux en 2020) ont dores et déjà été approuvés et financés dans des applications très diversifiées. L’État a ainsi décidé, dans le cadre du plan de relance, de renforcer les moyens alloués aux projets alimentaires de territoires (PAT) avec une enveloppe de 4,25 millions d’euros allouée à la région Centre-Val de Loire en 2020-2021, 53 fois supérieure à l’enveloppe annuelle classique (de 80 000€) .
Parmi la cinquantaine de projets retenus on peut citer l’exemple de la régie agricole porté par la mairie de Saran visant la production de légumes destinés à la restauration collective, complété par l’aménagement de la cuisine centrale pour
s’approvisionner en produits bruts, en lien avec le projet alimentaire départemental « Mangeons Loiret ».
Solidarité et gaspillage
Ce sont aussi des actions en matière d’alimentation solidaire qui sont soutenues depuis la sortie de crise sanitaire
comme la cantine à 1 € et les petits déjeuners gratuits dans les écoles pour les communes percevant la dotation de solidarité rurale soit 998 en Centre Val-de-Loire, dont 181 dans le Loiret. L’État versera une aide de 3 € pour chaque repas servi au tarif inférieur ou égale à 1 € et pour chaque petit déjeuner servi, l’aide de l’État s’élèvera à 1,30 €
Ce sont aussi des financements dans le cade du plan de relance comme l’achat d’un camion frigorifique pour les Restos du cœur du Loiret (45) ou l’aménagement d’une zone réfrigérée pour valoriser le tri des fruits et des légumes pour la Banque Alimentaire Loiret
La lutte contre le gaspillage alimentaire n’est pas oubliée avec la création d’une plateforme des invendus dans une logique de circuit court au bénéfice des acteurs locaux de l’aide alimentaire, plateforme gérée l’association nationale SOLAAL . Neuf régions sont déjà porteuses de ce projet de plateforme, et la région Centre-Val de Loire va rejoindre cette dynamique par la signature d’une convention courant octobre, avec le soutien de l’État.
Un beau programme donc qui reprend et soutient des préconisations pas forcément nouvelles en la matière… vertu de la crise sanitaire ?