C’est au stand de tir Jules Ferry de la ville de Fleury les Aubrais que la CRESS et le CROS tenaient conférence de presse la semaine dernière pour dresser un état des lieux des emplois associatifs sportifs de la région Centre Val-de-Loire.
Par Antoine Lebrault
Photo Gérard Poitou
Initiée par la CRESS, Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire et par le CROS, Comité Régional Olympique et Sportif , cette conférence de presse avait pour objectif de dresser un état des lieux des associations sportives en région, et de présenter un bilan de l’impact de la COVID-19 sur les activités liées au sport et ses conséquences sur l’emploi dans le domaine du sport associatif.
Ces structures associatives s’inscrivent comme acteurs de l’ESS, économie sociale et solidaire. Elles sont au service du territoire, en passant par un loisir qu’est le sport. L’emploi sportif est très présent au sein de la région et en 2017, celle-ci ne comptait pas moins de 2251 établissements sportifs en Centre-Val de Loire, employant ainsi au total 4383 personnes.
Sur l’ensemble du territoire, l’ESS est prédominante sur l’emploi privé, rassemblant à elle seule 1801 établissements sportifs, soit 80% des établissements de la région, et 2758 salariés, soit 63% des emplois liés au sport en région.
Il est opportun de préciser qu’une part importante de ces salariés ont moins de 35 ans, 43% pour être exact. Le secteur d’activité est soutenu par le dispositif Cap Asso, un dispositif original de soutien aux associations régionales qui permet à ce secteur d’activité de se développer, d’entreprendre des projets viables, et de ce faite, de pérenniser l’activité associative et l’emploi.
L’emploi dans le domaine associatif sportif est présent sur l’ensemble du territoire de notre région. Cependant, les zones d’emploi de Tours et d’Orléans concentrent à elles seules, ce n’est pas une surprise, plus de 55% des effectifs du secteur sportif en région.
Chartres et Blois suivent cette implantation territoriale, avec respectivement 12% et 6% de part d’emploi en région. La répartition géographique de ces emplois coïncide évidemment avec le poids démographique de chaque territoire, mais certaines zones présentent une proportion supérieure à la moyenne régionale.
Le sport associatif régional face à l’épidémie du Covid 19
Après une année 2019 assez fructueuse en termes d’activité, l’année 2020 a connu un arrêt brutal et soudain de toutes activités sportives, impacté par l’épidémie mondiale de Covid-19. Dès mars 2020, le premier confinement marque l’arrêt total de tout rassemblement Les associations sportives enregistrent une baisse de 464 emplois, soit 15% des effectifs associatifs sportifs par rapport à juin 2019.
Pourtant le secteur du sport reste, sans nul doute, encore très porteur d’une dynamique de l’emploi. Il regroupe une grande diversité en terme de métiers et les associations sportives sont fournisseuses d’emplois dans la région, mais trop souvent considérées comme des organismes fragiles et très atypiques au vu de leur situation et de leur champ d’action.
Le dynamisme du secteur d’activité est maintenu grâce aux dispositifs d’aide tel que Cap Asso, mais les associations sportives connaissent des fragilités structurelles, encore accentuées par les restrictions imposées par l’épidémie de Covid-19, et si les pertes sont importantes, de nombreux réseaux et aides étatiques ont empêché une situation plus critique.
À l’heure actuelle, les dirigeants d’associations espèrent recruter de nouveau pour relancer l’attractivité autour du sport, mais l’inquiétude demeure toujours quant au retour des licenciés dans un contexte sanitaire encore flou sur les conditions de la pratique du sport notamment pour les mineurs.