Minorité dans la majorité régionale, le groupe Ecologie et Solidarité, après son ralliement de la liste “Un nouveau souffle” à la liste de François Bonneau (PS) au deuxième tour des élections régionales, réunit douze élus avec quatre vice-présidences au conseil régional. Dans cette majorité composée de trois groupes (“Ecologie et Solidarité”, “Socialistes, Radicaux, Citoyens” et “Communiste et Républicain”), les écologistes sont bien décidés à se faire entendre, et dans une conférence de presse donnée ce jeudi à Orléans, ils se déclarent “combatifs“.
par Gérard Poitou
Charles Fournier et Jérémie Godet, Président du Groupe Ecologie et Solidarité cl GP
Sur la base de leur l’accord électoral, les groupes de la majorité régionale ont défini un programme de cent mesures, “une feuille de route” qui se développera sur l’ensemble de la mandature, comportant des mesures comme les 50% de bio en cantine scolaire ou le quadruplement des surfaces cultivées en bio (on part de très bas en région) qui vont dans le bon sens selon les élus écologistes. Mais ceux-ci veulent aller plus loin au moins sur trois thèmes abordés lors de cette conférence de presse. Le premier de ces thèmes porte sur la transition économique, étape clef de la transition écologique dont à la charge Charles Fournier en tant que 4ième vice-président, notamment dans le cadre des aides aux entreprises qui doivent être repensées en terme de transition: en plus des aides financières qui doivent être mieux conditionnées en terme d’impacts sociaux et climatiques, la région doit développer une véritable ingénierie de la transition, (“des transitionneurs“) qui doit permettre, notamment au travers de l’agence économique de la région Dev’up, de proposer aux entreprises une logique de développement vertueux.
Sur le deuxième point, la justice sociale, peu de choses furent dites. Le troisième thème concernant la démocratie participative fut plus largement développé défendant l’idée qu’il faut associer au plus tôt du processus de décision,, la population concernée, et ce à tous les niveaux des projets. Les outils sont multiples depuis les panels citoyens au référendum local, mais aussi des comités de ligne pour le ferroviaire ou la proposition d’une convention”entreprises pour le climat”. Gaëlle Lahoreau, vice présidente à la Démocratie permanente, insiste sur le caractère de pédagogie citoyenne qu’implique cette démarche.
Restent bien des divergences de point de vue avec la majorité, sur des sujets comme le transport aérien avec les aides aux aéroports de Tours ou de Châteauroux, ou le développement du réseau routier (voir la demande des présidents de départements), sujets sur lesquels les écologistes redoutent que certaines décisions soient prises malgré leur opposition avec le soutien des élus de droite.