L’étudiant orléanais en journalisme va rejoindre sa sœur journaliste en Jordanie. Un voyage réalisé en auto-stop avec un petit budget alimenté en crowfunding. Une aventure journalistique et humaine à suivre sur les réseaux sociaux.
Par Jean-Jacques Talpin
Sac sur le dos et caméra dans la poche Valerian Mauvais a quitté Orléans ce vendredi direction plein Est vers la suisse, la Slovénie, la Grèce et Amman en Jordanie comme terminus. Après trois ans d’études à Lille et un master en journalisme à Paris Valerian a subi comme de nombreux étudiants les difficultés du confinement. « Avant de m’interroger sur ma future vie active j’ai besoin de prendre l’air, de découvrir le monde et de réaliser d’autres expériences », explique-t-il. Il est vrai qu’à 21 ans l’étudiant vit avec le virus du voyage depuis sa tendre enfance. Ses parents orléanais Geoffroy et Catherine Mauvais engagés dans des structures de défense de l’environnement et de la vie animale ont bourlingué dans une grande partie de l’Afrique et notamment en l’Afrique du Sud où ils sont toujours installés. Sa sœur Lise a été touché par la même maladie avant de s’installer à Amman en Jordanie où elle œuvre dans l’humanitaire et comme journaliste-pigiste. C’est d’ailleurs pour la rejoindre qu’il a décidé de ce voyage mais qu’il a voulu hors chemins battus. Cette « virée » de plus de 6 000 kilomètres devrait se réaliser uniquement en auto-stop, voire dans le pire des cas en bateau ou en train. Son budget ne lui permet pas d’aller au-delà : 1000 euros amassés en crowfunding amical et familial.
Sur les réseaux sociaux
Mais Valerian a le temps devant lui : un mois, deux mois et peut être plus avec même des velléités de poursuivre ce voyage au-delà d’Amman mais toujours vers le grand Est, pourquoi pas la Chine. Pourtant la Covid ne facilite pas le voyage : certains pays s’ouvrent ou se ferment en fonction de l’intensité de la pandémie. Le « hichhiker » (auto-stoppeur) n’est ainsi pas certain de pouvoir pénétrer en Turquie ou en Israël. Qu’importe : le temps lui accorde le luxe de détours dans sa balade. Si Valerian cherche avant tout « l’aventure humaine », ce périple vise aussi à compléter sa formation journalistique : son voyage sera largement filmé, disponible sur les réseaux sociaux, YouTube et Instagram, avec au final un film à découvrir et à faire partager.
D’ici là pouce levé, jeunesse insouciante et sourire en bandoulière, Valerian doit convaincre les automobilistes d’Europe et du Moyen Orient de lui faire une petite place.