C’est devenu l’événement de septembre. Organisé par l’Astrolabe et ses partenaires, ce festival de musiques émergentes présente sur scène des groupes peu ou pas connus. Il faut donc aller à l’aventure, flâner dans les trois lieux proposés et recevoir ces musiques dans un esprit de découvertes. Le nombre de groupes compose une belle offre. C’est ça, un vrai festival.
Par Bernard Cassat
La foule des grands jours pour cette 6ième édition cl GP
L’ambiance Hop Pop Hop s’est installée progressivement dans le centre d’Orléans en cette soirée du 17 septembre. Les queues pour entrer dans le jardin de l’Evéché et le Campo Santo se sont allongées, vérification des passes oblige. Mais tout le monde est entré à temps, et le beau temps a facilité les affaires.
Vu le nombre de concerts et le recouvrement des horaires, il fallait faire un choix. Fred Robbe, directeur de l’Astrolabe et organisateur du festival, nous avait bien prévenus : 26 groupes en deux jours. Comme tous les groupes sont émergents, puisque tel est le critère de Hop Pop Hop, le choix sur le programme n’est pas facile et toujours un peu arbitraire.
Quentin Biardeau le clown blanc, Stephane Charasse le clown noir. Chatain. Photo B. Cassat
Notre choix nous a menés d’abord au Campo Santo écouter Chatain, ce duo de chanteurs composé de Quentin Biardeau, le local du festival, et son ami Stéphane Charasse. Surprise. Ils chantent tout les deux sur une bande préparée par leurs soins, à base de boite à rythme et de mélodies électro. Ca pulse fort et ça donne envie de bouger, et en même temps ils racontent de belles histoires pleines d’amour et de philosophie, dont un hymne à Sophie Davant. C’est totalement dans l’esprit du Trico, que l’on connaît bien à Orléans, c’est impeccable musicalement et ils ont de belles voix. Pour un premier concert (de Chatain et de Hop Pop Hop), c’est franchement engageant.
On a continué à l’Evéché avec Denise Chaila, l’irlando-zambienne, et son groupe. Rythmes rap et ambiance africaine. Il y a toujours une belle invitation à la danse, avec une énergie constante sur scène. Constante et un peu répétitive. On a préféré retourner au Campo Santo écouter Just Mustard.
Just Mustard sur la scène du Campo Santo. Photo B. Cassat
Chanteuse très jeune, trois guitares et une batterie. Ça donne, son très fort, riffs de guitares impressionnants. La voix de Katie Ball se retrouve un peu perdue dans la puissance instrumentale. On a l’impression d’avoir déjà entendu des choses comme ça. Mais soit ça fonctionnait de mieux en mieux, soit on est entré vraiment dans la musique de ce groupe très au point. Trois quart d’heure, ont paru court. La nuit était tombée.
Hop Pop Hop, c’est bien parti. Rendez vous samedi 18 pour quelques belles promesses, notamment une battle devant la cathédrale à partir de 17 h 30, entre les bricoleurs décorateurs du festival et des rockeurs purs et durs.