Point sur la vaccination, rebond de situation économique mais aussi accueil des Afghans et développement des énergies renouvelables étaient au centre des échanges avec François Pesneau, préfet de Loir-et-Cher le 16 septembre dernier.
Par Jean-Luc Vezon
Tous les indicateurs sont au vert. C’est ce qui ressort du point d’actualité qu’a tenu le préfet de Loir-et-Cher entouré pour l’occasion de sa directrice de cabinet, Charlotte Bouzat et du secrétaire général Nicolas Hauptmann.
Sur le plan sanitaire d’abord, le Loir-et-Cher est le bon élève de la classe régionale avec 247 000 personnes complètement vaccinées et 236 000 à une dose (sur 284 000 potentielles), soit 87 % et 83% ce qui rapproche le département de l’immunité collective estimée à 90 %.
« Les chiffres sont bons ; le nombre de vaccinations baisse depuis juillet avec essentiellement des secondes doses. Seule la vaccination des scolaires reste en retrait », a déclaré le préfet en annonçant la possibilité prochaine d’être vacciné sans rendez-vous et la fermeture des centres de vaccination à l’horizon du début 2022. « La médecine de ville prendra alors le relais. Nous devrons apprendre à vivre avec la Covid-19 » a-t-il ajouté.
Côté Pass sanitaire, pas d’inquiétude non plus puisque 100% des sapeurs-pompiers professionnels (1) sont vaccinés et moins de 100 professionnels médicaux, tous corps confondus, ne le sont pas. Les entreprises soumises à l’obligation jouent le jeu avec aucune fermeture administrative. Plus de 700 contrôles ont été diligentés.
Une situation économique qui s’améliore
La situation économique est également en voie d’amélioration : hausse de la consommation, carnets de commandes remplis, recul historique des défaillances d’entreprises, remboursement des PGE et chômage en baisse, le niveau d’avant-crise a été retrouvé dès la fin du 1er trimestre. « C’est ce qui est ressorti de la réunion de rentrée de la CCI 41 lundi. Le taux de chômage est ainsi descendu à 6,4 % en Loir-et-Cher soit le 15e rang au national », s’est félicité le représentant de l’Etat.
Cette forte reprise s’accompagne toutefois de tensions sur les recrutements et les approvisionnements. « Certaines entreprises ne peuvent honorer leurs commandes. Nous devons travailler sur l’attractivité des métiers et la formation faute de quoi nous ne saisirons pas l’effet rebond post-crise », a insisté le préfet.
Côté Plan de relance, c’est prêt de 150 millions d’euros qui ont été investis en Loir-et-Cher pour la modernisation des entreprises. L’Etat vient d’ailleurs de lancer un nouvel appel à projets et de pérenniser le fonds pour la reconversion des friches industrielles. A Blois, celle-de l’AFPA, dans la zone d’activité nord, devrait d’ailleurs être prochainement cédée à Agglopolys.
Accueil des Afghans
Concernant les Afghans, leur accueil, piloté nationalement, ne pose aucune difficulté pour le préfet. 22 d’entre eux se répartissent ainsi dans les différentes structures d’accueil des demandeurs d’asile dont 13 Blois où le maire Marc Gricourt se montre volontariste.
Les dossiers liés au développement durable sont aussi la préoccupation du préfet, outre les friches, « alternative à l’artificialisation des sols », les questions de la méthanisation, du PV et de l’éolien sont sur la table. « Sur l’éolien, notre département est presque à zéro. Nous participerons à l’effort en nombre de mâts mais de façon équilibrée et en tenant compte de la hausse de capacité. Nous devons cibler le mix énergétique à l’horizon 2050 », a informé François Pesneau en lançant la piste de l’installation de PV sur les terrains pollués. Enfin, un nouvel arrêté cadre sur l’eau est en cours de préparation tandis que, suite au récent rapport sur des incidents au CNPE de Saint-Laurent-des-Eaux, le préfet a annoncé que sur ce dossier « les mesures à prendre seront prises ».
(1) Seuls 43 sapeurs- pompiers volontaires ne sont pas vaccinés.