“J’ai la mémoire qui flanche ” et le déclin cognitif

Avec l’augmentation de l’espérance de vie, le nombre de personnes âgées s’accroit. Les atteintes cognitives et les démences sont de plus en plus nombreuses. Un récent rapport de l’OMS signale que près de 55 millions de personnes dans le monde sont atteintes de démence et que ce nombre devrait augmenter de 40% d’ici 2030. D’après l’Insee, en Région Centre-Val de Loire la population des plus de 75 ans devrait être multipliée par deux entre 2013 et 2050 et atteindre 18,3 %. Qui va « perdre la tête », comment savoir si ce déclin de nos facultés intellectuelles a déjà commencé ?

par Jean-Paul Briand

Démence – Cliché Pixabay

« Prenons garde que la vieillesse ne nous attache plus de rides à l’esprit qu’au visage » Montaigne

Dans les années 60, Jeanne Moreau interprétait « J’ai la mémoire qui flanche ». Cette amnésie partielle, décrite par la chanteuse, illustre partiellement le déclin cognitif. Cette angoissante altération des fonctions supérieures orchestrées par le cerveau dont font partie le langage, la mémoire, le raisonnement, les reconnaissances (gnosies), l’apprentissage… Aux pertes de mémoire, le déclin cognitif associe un ralentissement de la pensée et des difficultés à résoudre des problèmes. Il a tendance à s’aggraver avec les années mais le vieillissement n’est pas seul en cause. Nos habitudes et notre hygiène de vie, les incidents de parcours subis durant notre existence et notre capital génétique interfèrent. Ils peuvent accélérer le déclin cognitif qui n’évolue pas forcément vers la démence. La démence est un terme général désignant une dégradation des aptitudes mentales suffisamment grave pour interférer avec la vie quotidienne et entraîner une dramatique perdre d’autonomie de la personne atteinte et un douloureux « deuil blanc » chez leurs aidants. La maladie d’Alzheimer est la forme la plus commune de démence mais il en existe bien d’autres types.

Un calculateur de risque de la démence

Il faut agir bien avant que les premiers troubles se manifestent afin de développer notre santé cognitive et la protéger. Pour nous y aider, des chercheurs de l’université d’Ottawa ont mis au point un calculateur de risque de démence. Pour développer ce calculateur, les scientifiques canadiens ont regroupé les données de plus de 75.000 personnes et en particulier : l’âge, les antécédents médicaux, les variables biologiques, les consommations de tabac et d’alcool, l’activité physique, les stress subis, les modes alimentaires, la vie sociale, le statut économique, le niveau culturel, l’origine ethnique,…   

Se soumettre à ce calculateur en ligne pour visualiser ses possibilité de démarrer une démence au cours des 5 prochaines années et lire les mesures à prendre afin de réduire ce risque, n’est pas suffisant. Il convient d’agir en réduisant les facteurs de risque identifiés. Mais, comme Alexandre Dumas fils le signalait, « les résolutions sont comme les anguilles, on les prend aisément. Le diable est de les tenir »…

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