Serge Grouard, maire (LR) d’Orléans, et Jean-Pierre Gabelle, son adjoint aux festivités, ont présenté, mardi 14 septembre à bord de l’Inexplosible, la 10e édition du Festival de Loire. Au programme, marine de Loire et continuité.
Serge Grouard et Jean Pierre Gabelle à la conférence de presse de lancement de l’édition 2021 du Festival de Loire. Orléans le 14 septembre 2021. @Mourad Guichard
Arrivant avec du retard à la conférence de presse de présentation du programme de cette 10e édition du Festival de Loire, Serge Grouard, maire (LR) de la ville, se montre détaché et sarcastique, laissant à Jean-Pierre Gabelle, son adjoint aux festivités, le soin de répondre aux questions des journalistes présents. Ces derniers, quand ils ont la chance d’avoir une chaise, sont serrés comme des silures de Loire sur un espace de quelques mètres carrés à bord de l’Inexplosible ; et tentent de capter les paroles des édiles locaux au port du masque aléatoire. Difficile pourtant d’imaginer que Serge Grouard ne soit pas expert en port du masque chirurgical…
La situation sanitaire
Au cœur des questionnements, se trouve tout naturellement la situation sanitaire. « Je n’ai pas envie d’un cluster géant», déclare le maire. « Il faudra éviter tant que faire se peut des rassemblements massifs ». Pour cela, une jauge de 50.000 personnes à l’instant T a été définie avec la préfecture. Des portiques de comptage sur les cinq entrées du Festival sont d’ailleurs prévus pour vérifier ce paramètre en temps réel. Combien de visiteurs attendus? Dans un premier temps, la ville avait annoncé 650.000 à 700.000 personnes. Avant de se raviser, ce mardi. « Nous attendons beaucoup de monde, mais c’est difficile à dire », expliquent les élus. Mais alors pourquoi avoir avancé une telle participation fantaisiste? « On ne se pose pas cette question, ce n’est pas une question! », s’agace Serge Grouard, coupant la parole à son adjoint qui, lui, souhaitait répondre. La présence régulière du maire d’Orléans sur le plateau de Pascal Praud (CNews) doit engendrer des effets secondaires.
Des pontons en plastique mais des gobelets (peut-être) en bambou cl GP
Côté circulation, la municipalité souhaite que les visiteurs viennent principalement en transports en commun, discours écologique oblige. Pourtant, le mot « vélo » a du mal à surgir. Pire, des internautes notent que des arceaux ont été retirés du quai du Châtelet afin de pouvoir installer les stands. Une cadre de la ville maîtrisant le sujet se veut rassurante : « Il y aura des places pour les vélos sur plusieurs parkings alentours », assure-t-elle. « Il faut d’ailleurs préciser que l’on peut entrer dans le festival par le quai du Roi tout autant que par le pont George V ».
Sur les réseaux dits sociaux, des internautes proches de Vélorution Orléans questionnent sur la place du vélo durant le festival et la possibilité d’une déviation temporaire. La réponse de Serge Grouard est cinglante : « Priorité aux piétons durant le festival ». Dommage que cette priorité ne soit pas la règle hors festival dans la capitale de la voiture-reine. Autre assurance pour cette édition anniversaire à près de 2 millions d’euros, celle d’un « zéro plastique ». Ou presque. « Il y a une difficulté à se fournir en couverts en bambou, donc si nous voyons du plastique sur les stands, nous serons souples », rassure la même cadre.
Mourad Guichard