Escapade estivale…en Cœur de France

Dernière escapade estivale proposée par Magcentre, avec une invitation au voyage en Cœur de France, dans le Cher. Autour de Saint-Amand-Montrond, entre Canal de Berry et rives du Cher, le patrimoine artistique et naturel est surprenant. Et vaut vraiment de l’or, voire du diamant.

La rentrée est arrivée, et les escapades estivales proposées par MagCentre arrivent à leur terme. Il est temps pour nous de poser notre sac à dos et de ranger notre panier pique-nique pour reprendre notre cartable. Alors, pour un dernier circuit en Centre-Val de Loire, nous vous invitons à retourner dans le département du Cher, où nous avions commencé. Pas à Sancerre, mais plus bas, à la limite de l’Allier, autour de Saint-Amand-Montrond et du Coeur de France. Car tel est le nom choisi pour la communauté de communes qui nous intéresse au premier chef, pour une raison simple : Saint-Amand-Montrond est une des communes revendiquant d’être “le centre géographique de la France“, comme Farges-Allichamps, un peu plus au nord, comme nous l’indique l’aire d’autoroute éponyme. La plaque commémorative à l’entrée du MacDo est explicite. Et quelques curieux remarqueront que l’on peut y accéder au départ du village (c’est fléché), par la route du “centroscope”, qui donne accès au parking du personnel.

Venant du nord de la région, le plus direct est donc de prendre l’autoroute A71, et d’emprunter la sortie 8, indiquée Saint-Amand. Il y a un peu moins d’1h30 de trajet au départ d’Orléans. Avant d’entrer dans la cité, nous avons choisi d’aller plus au sud, hors la communauté de communes, pour atteindre Ainay le Vieil, traversé par le canal de Berry, aujourd’hui déclassifié.

Ainay le Vieil : l’artiste Julien Marinetti expose ses totems jusqu’au 3 octobre – Photo JLB

D’entrée, à Ainay le Viel, l’atout principal de la visite sera son château. La halte se fera sur la place de l’église Saint-Martin ou sur le parking dédié, avec accès direct aux dépendances, qui abritent un musée, la boutique, et l’accueil du parc, où le pass sanitaire est désormais de rigueur. Il se présente comme un château fort du XIIIème siècle avec ses tours, douves, corps de garde, chemin de ronde, mais présentant dans la cour deux logis dont une demeure datant de la fin du XVème siècle, qui allie style gothique flamboyant et Renaissance. Ce monument historique reconnu appartient depuis 1467 à la famille de Bigny. Lors de la visite, on y découvrira les souvenirs et les traces d’illustres personnages comme Louis XII et Anne de Bretagne, Colbert, Marie-Antoinette ou Napoléon. En parallèle, le château propose dans le parc et les dépendances des expositions temporaires, telle celle consacrée jusqu’au 3 octobre aux totems de Julien Marinetti.

Coulombiers : le pont-canal est essentiellement dédié aux cyclistes- Photo JLB

Retour vers le nord, en reprenant la route départementale. Les curieux ne manqueront pas de faire un petit détour pour voir l’ancien pont-canal de la Tranchasse qui franchit le Cher, que seuls cyclistes et piétons peuvent désormais utiliser, l’eau n’y coulant plus. Long de 96 mètres, il relie ainsi Ainay le vieil à Colombiers, où les amateurs de charmants châteaux apprécieront celui de la Salle (XVe – XVIIe), propriété d’un membre de la famille de Bigny. Ensuite, on reprend la route, direction Drevant, à très peu de kilomètres.

Drevant : le site gallo-romain – Photo JLB

Inscrit au répertoire des Petites cités de caractères, comme Sancerre et Aubigny sur Nère, Drevant se caractérise par un important site gallo-romain, et notamment un impressionnant théâtre de 85 mètres de diamètre qui pouvait accueillir jusqu’à 5 000 personnes. Il y avait aussi des thermes, aujourd’hui recouvertes, et, sur la commune, un prieuré roman, une église dotée d’une singulière horloge à aiguille unique. Près du théâtre, un musée y propose régulièrement des expositions. Et, pour les promeneurs, sa proximité avec le canal de Berry, bien aménagé ici, offrira même quelques promenades en bateau électrique, que l’on peut louer dans le village. A proximité, on pourra aussi se rendre à La Groutte, pour y apprécier, dominant la vallée du Cher, l’oppidum des Murettes, dit Camp de César, qui témoigne de l’occupation du site depuis le néolithique jusqu’à l’époque gauloise.

Saint-Amand-Montrond : La cité de l’or accueille une exposition sur les diamants, jusqu’au 20 octobre- Photo JLB

Cette petite promenade entre Cher et Canal de Berry, en remontant vers le nord, nous ramène logiquement, entre Cher et Marmande, à Saint-Amand-Montrond, commune issue à la Révolution de la fusion de deux villages, Saint-Amand-le-Chastel et Saint-Amand-sous-Montrond, au passé médiéval reconnu, comme en témoignent deux de ses édifices classés aux Monuments historiques, l’église Saint-Amand, à l’orgue offert par le Prince de Condé, et sa forteresse du XIIIe siècle qui domine l’agglomération. La promenade dans le parc de celui-ci y est libre, mais l’accès aux ruines y est soumis au pass sanitaire, et mieux vaut y arriver avant 17h pour profiter de la plus belle vue sur les alentours. Sur la commune, à la sortie de la ville, on ne manquera pas la visite à la Cité de l’or, qui a notamment pour vocation depuis 2011, grâce à sa la labellisation, de valoriser les Métiers d’Art. Jusqu’au 20 octobre, la Pyramide des métiers d’art y propose une exposition de quelques 130 dessins de créateurs de bijoux et de pièces d’ornement, intitulée “Voyage autour du bijou”. Et la salle de spectacle accueillera du 8 au 10 septembre son 10e festival de la magie.

Noirlac : A l’abbaye, la boutique est ouverte sans pass sanitaire – Photo JLB

En quittant Saint-Amand, pour repartir toujours vers le nord en suivant le Cher, deux haltes s’offrent à nous, le château de Meillant et l’abbaye de Noirlac. Mais comme le premier est fermé au public à cause de la pandémie, on ne pourra pas profiter de son parc au centre du village, et on choisira de se rendre à Bruere-Allichamps, dans le bocage de Noirlac, dominé par son imposante abbaye. Devenu un lieu culturel majeur de la région, ce modèle de l’art cistercien du XIIe siècle est l’un des ensembles monastiques les mieux conservés d’Europe. Désormais labellisé Centre culturel de rencontre, accessible tous les jours de 10h à 18h avec pass sanitaire (sauf boutique), il est un lieu très prisé d’échanges culturels et artistiques, proposant toute l’année concerts, spectacles et expositions.

Châteauneuf-du-Cher : Un château et une basilique imposante – Photo JLB

Voilà déjà une belle promenade, qui mérite réellement le déplacement, bien qu’empruntant souvent des routes qui malmènent un peu la suspension des véhicules, entre ralentisseurs et chaussées déformées. Pour ceux qui ont un peu de temps avant de reprendre l’autoroute à hauteur de Bourges (sortie 7), il est vivement conseillé de suivre le Cher par sa rive gauche, en faisant une halte à Châteauneuf-sur-Cher. Encastrés dans le village, on découvrira une basilique majestueuse et un château impressionnant que l’on s’attend peu à voir, à moins d’avoir bien étudié son parcours avant de partir. Cela mérite une petite halte au bord du Cher avant de retourner chez soi. En se promettant peut-être de revenir, pour découvrir d’autres sites du secteur, et notamment ceux qui jalonnent la route Jacques Cœur dans cette partie du Berry.

Jean-Luc Bouland

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