Le président de la région Hauts-de-France était au Zooparc de Beauval hier pour une visite du premier site touristique de la région. Le candidat à la Présidentielle a aussi pris le temps d’échanger avec des salariés et des élus locaux venus à sa rencontre.
Entouré de Guillaume Peltier, député de Sologne et soutien déclaré à l’ancien ministre du travail et de Philippe Gouet, président du département de Loir-et-Cher, Xavier Bertrand était en terrain connu à Beauval car il connait bien son patron Rodolphe Delord et apprécie les zoos – il a d’ailleurs pris de nombreuses photos.
Entre la découverte des hippopotames, du dôme géant avec ses lamantins, des gorilles et, bien-sûr, des pandas (dont les deux jumelles Petite neige et Fleur de coton, nées le 2 août dernier), Xavier Bertrand n’a pas manqué d’avoir des discussions avec le personnel. Ici un jardinier proche de la retraite qui a commencé sa carrière à 16 ans, là trois salariées d’un point restauration avec qui il a évoqué leur budget transport, le candidat glissant au passage son projet de chèque transport. Plus candidat que jamais, l’ex-LR veut être à l’écoute des Français et prendre le temps de la discussion.
Xavier Bertrand a pu échanger avec les salariés (ici d’un point restauration) sur leurs conditions de travail et de transport. Photo Jean-Luc Vezon
Candidature maintenue
Lors d’un point presse sur le site, Xavier Bertrand est revenu sur plusieurs de ses propositions. En particulier, la République des territoires qu’il entend mettre en place : « Notre pays est bloqué par la bureaucratie et le centralisme parisien. Il faut redonner aux territoires la gestion de la vie quotidienne des Français dans les domaines de l’emploi, du logement, des Ehpad… L’Etat doit se concentrer sur ses fonctions régaliennes. Nous avons besoin de recréer de la confiance ».
Xavier Bertrand a rencontré et déjeuner avec une cinquantaine d’élus locaux. Au menu, son projet de république des territoires. Photo Jean-Luc Vezon
La solution passe aussi par plus de pouvoirs au préfet pour accélérer les dossiers mais aussi l’installation d’un conseiller territorial, de proximité, cumulant les compétences des conseillers départementaux et régionaux. Dans ce projet de « départementalisation de la région », les deux collectivités resteraient en place.
« Les premiers de corvées » et les classes populaires ou moyennes ne sont pas oubliés avec la volonté de créer un écart de revenu entre le travail et l’assistance. « Les Français qui travaillent doivent mieux vivre. Sinon ça sera le retour des Gilets jaunes en pire », a déclaré un Xavier Bertrand très offensif sur ce sujet et sur celui de la baisse des impôts de production qu’il entend faire reculer massivement de 35 milliards pour redonner de la compétitivité à nos entreprises industrielles. « Dans ma région, je fais un effort financier conséquent pour accueillir les investisseurs à l’image des deux premières usines de batteries auto. Il faut de nouvelles productions en France ».
Il a aussi salué « le talent et le courage » de Guillaume Peltier, débarqué de ses fonctions de N°2 des Républicains par Christian Jacob. « Guillaume est connecté aux Français qu’il connait bien. Il va m’accompagner dans la campagne dont l’organisation sera définie dans les semaines à venir », a déclaré Xavier Bertrand assurant toutefois « avoir parfois un débat d’idée » avec le bouillant député qu’il remercie d’avoir été « l’un des premiers à avoir marqué son soutien à sa candidature ».
Au préalable, Xavier Bertrand avait visité l’exploitation viticole du Domaine de la Chapinière à Châteauvieux pour s’immerger dans les problématiques des vignerons durement touchés par le gel d’avril dernier. « Nous avons perdu plus de 50 % de notre récolte », évoquaient Florence Veilex et Eric Yung. Xavier Bertrand a ponctué son séjour dans la vallée du Cher par un déjeuner avec des élus dont les parlementaires UDI Pascal Brindeau et Jean-Marie Janssens. Au menu : la ruralité, le retour des services publics dans les territoires, le logement, la réforme administrative et l’énergie avec un soutien affiché au nucléaire et le refus du tout éolien qui «détruit nos paysages ».
Jean-Luc Vezon