Comédien, metteur en scène et enseignant, Florian Sitbon est aussi militant socialiste et conseiller de Paris. Présent aux Universités d’été du PS à Blois, cet homme de théâtre, très proche de la maire de Paris Anne Hidalgo revient sur cette rentrée politique.
Le nom de la maire de Paris était sur toutes les lèvres durant le campus. Vous la connaissez bien…
Florian Sitbon : Je n’aurai pas fait de politique sans ma rencontre avec Anne Hidalgo en 2001. C’est une femme de convictions, fidèle aux valeurs de son parti mais aussi pragmatique. Je me réjouis que les militants présents lors des Universités d’été de Blois lui aient réservé un accueil triomphal. Lors du prochain congrès, la motion d’orientation B présenté par Olivier Faure appellera à soutenir sa candidature. Je serai naturellement à ses côtés pendant sa campagne si les militants entérinent sa candidature.
Quel regard portez-vous sur le projet de justice sociale et écologique débattu pendant ses 3 jours ?
F.S. : Il faut sortir du “ni droite-ni gauche” qui est une forme de populisme. Après la crise sanitaire, notre pays a besoin de nouvelles solidarités, de renforcer les services publics qui à mes yeux sont le patrimoine de ceux qui n’en ont pas. C’est le sens de notre projet. Je suis certain que la gauche peut l’emporter en avril prochain car la social-démocratie-écologie est la seule alternative. Nous sommes prêts pour le combat des idées.
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Vous avez fondé, en 2006, le Studio de formation théâtrale de Vitry-sur-Seine dont vous assurez la direction pédagogique, quelle doit être la place pour la culture dans la future campagne présidentielle du candidat PS ?
F.S. : Elle sera importante pour proposer à nos concitoyens une vraie démocratie culturelle. Par le passé, la gauche a échoué avec des actions perçues comme élitistes. La culture ne doit plus être le pré-carré des gens cultivés. Nous devons oser et construire une offre de proximité sur tout le territoire, « du dernier kilomètre » comme le fait par exemple la Halle aux grains, Scène nationale de Blois. La culture est le meilleur moyen d’émancipation des peuples, c’est un outil pour notre liberté contre l’obscurantisme et la barbarie.
L’université d’été du PS devrait revenir à Blois en 2022, qu’en pensez-vous ?
F.S. : Je crois que c’est une bonne chose. Nous sommes bien à Blois, une ville humaine de patrimoine et de culture, qui offre un cadre parfait pour nos débats et échanges. Nous avons vécu un moment à la fois riche de sens et convivial au cœur d’une cité ouverte et généreuse. Nous avons le sentiment d’être sortis de l’entre-soi du passé. C’est un peu une nouvelle Renaissance.
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Propos recueillis par Jean-Luc Vezon