Conseil départemental : Jacques Fleury pour le Cher, Marc Fleuret dans l’Indre

À l’issue d’un vote qui ne laissait aucun doute, le successeur de Michel Autissier a été désigné jeudi matin sous les ors du palais Jacques-Cœur à Bourges. Jacques Fleury, élu à Bourges IV occupera le fauteuil. Dans l’Indre, le maire de Déols, Marc Fleuret, n’a pas eu de souci non plus pour obtenir l’aval de ses pairs et remplacer Serge Descout.

Une fois les derniers feux des bureaux de votes pour les conseils départementaux éteints, il était temps de penser au 3e tour : celui de l’élection du président… Les deux départements du Berry étaient dans une continuité à Droite depuis dimanche soir mais… Si dans l’Indre le candidat de la majorité départementale avait son billet, pour tenter le fauteuil, avant le premier tour de l’élection, le consensus n’était pas encore obtenu, au soir du deuxième tour, dans le Cher.

Jacques Fleury, avec les voix du groupe Avenir pour le Cher… et l’aval de l’opposition

Jusqu’au début de soirée de lundi, deux prétendants au moins briguaient le fauteuil laissé vacant par Michel Autissier (Les Républicains). Deux prétendants, Jacques Fleury-Véronique Fénoll, mais un seul binôme puisque les deux potentiels candidats venaient d’être élus ensemble sur le canton de Bourges IV. C’est d’ailleurs le seul canton de la capitale du Berry à Droite face aux trois autres remportés par la Gauche. En tout début de semaine, réunis pour la première fois, les binômes de la majorité nouvellement élus avaient à choisir le(la) candidat(e). Il ne resterait plus qu’à voter comme un seul homme ou femme, ce jeudi matin, pour l’une ou pour l’un. Chacun a pu présenter ses motivations, ses choix, ses orientations, ses ambitions pour le département, à ses pairs.

À l’issue de ce pré-vote, c’est donc Jacques Fleury, jusqu’alors président du groupe au département et précédemment 11e vice-président chargé des personnes handicapées et du personnel départemental, lors de la dernière mandature, qui a été désigné, voir plébiscité, pour se présenter officiellement aux suffrages de l’assemblée départementale. Après la bascule à droite du canton d’Avord qui compensait la perte du canton de Saint-Germain-du-Puy, Avenir pour le Cher possédait 12 cantons soit 24 voix sur 38 possibles. Exactement le même rapport de force que lors de la précédente élection.
Sans coup férir, après les remerciements d’usages aux anciens élus, les félicitations aux nouveaux, les hommages aux uns et les dommages aux autres, lors de la séance plénière, le Berruyer a obtenu la majorité des voix du groupe Avenir pour le Cher où siègent les élus de Droite et de Centre-Droit, plus une voix de l’opposition, douze abstentions et un bulletin nul…

Pas de candidat présenté par le groupe communiste, écologiste et partenaire. « Nous avons fait le choix de ne pas présenter de candidat, dans un souci d’apaisement de la politique départementale », a exprimé Jean-Pierre Charles, leur représentant. Pas de candidat présenté pour le groupe socialiste. L’élection de Jacques Fleury ne pouvait donc souffrir d’aucune contestation faute d’adversaire mais aussi par la volonté de l’opposition de ne pas être dans la contradiction systématique. Parmi les vice-présidences on ne retrouve pas celle de Véronique Fénoll. C’est elle-même qui a décidé de ne pas candidater à une fonction dans le nouvel exécutif du Cher.

Il n’a pas manqué une voix pour Marc Fleuret

En Bas-Berry, la cause était entendue depuis longtemps déjà. Candidat déclaré, candidat désigné, candidat élu. C’est bien Marc Fleuret qui est devenu le nouveau président du conseil départemental de l’Indre en remplacement de Serge Descout. Candidat annoncé par ses pairs pour le fauteuil départemental dès le mois de mars dernier, Marc Fleuret n’avait aucune inquiétude quant à son élection cette semaine. Avec un score flatteur de 71,37 % sur le canton de Châteauroux 1, avec son binôme Florence Petipez, il avait d’abord parfaitement validé son ticket personnel.

Et comme seulement deux cantons sont tombés dans l’escarcelle de la Gauche républicaine, socialiste et écologiste, ceux des anciens fiefs socialistes d’Argenton-sur-Creuse et d’Issoudun, son élection au poste de patron de l’Indre ne devenait plus qu’une simple formalité. Il est rare qu’en politique, dans l’Indre, une oreille dépasse… alors un bulletin de vote ! Et surtout, il était le seul en lice ! Régis Blanchet (conseiller départemental de Buzançais) absent en raison d’un accident. Avec 21 voix pour, le conseiller de la majorité du canton de Buzançais, Régis Blanchet, était absent, et 4 abstentions, le compte était bon.

De Daniel Bernardet à Serge Desclout, en passant par Louis Pinton, la ligne est tracée. Le nouveau boss de l’Indre compte poursuivre le travail amorcé et développé par ses prédécesseurs. Dans un département rural vieillissant, le volet social est évidement l’une des priorités. Pas questions de baisser d’un cran dans ce domaine. Par contre, le nouveau président pour l’Indre veut aussi axer le travail de l’assemblée indrienne sur l’avenir des jeunes dans le département. 53 ans pour un président du département de l’Indre, c’est jeune, non ?

Fabrice Simoes