La première pierre du futur CFA Interprofessionnel de Blois posée en grande pompe, malgré de légers couacs…
CFA de Blois cl RO
Réunir autant de beau monde, dont un ministre, pour son anniversaire n’est pas donné à tout le monde. Stéphane Buret, président de La Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Loir-et-Cher (CMA 41) a eu, donc, la joie de fêter une année de plus, dans sa vie déjà bien remplie, en compagnie d’Alain Griset, ministre délégué des PME, ancien président national des chambres de métiers ; François Pesneau, préfet de Loir-et-Cher ; Jean-Marie Janssens, sénateur de Loir-et-Cher ; François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire ; Marc Gricourt, son premier vice-président, maire de Blois ; Cathy Münsch-Masset, vice-présidente régionale chargée de l’éducation et de l’apprentissage ; Nicolas Perruchot, président du Conseil départemental de Loir-et-Cher ; Gérard Gautier, président de la CMA 45 et vice-président régional de la CMA ; bon nombre d’élus (maires, conseillers départementaux, présidents de communautés ou d’agglomérations ; chambres consulaires), tous réunis autour, non pas d’un gâteau (mesures sanitaires obligent !), mais de la pose de la première pierre de l’opération de reconstruction du CFA interprofessionnel de la CMA de Loir-et-Cher dont la première phase remonte, déjà à plus de 6 ans quand l’idée a été lancée et retenue…
Un bijou de 32 millions….
Avec ce nouvel outil et ce futur bijou éducatif et pédagogique, la région Centre-Val de Loire va, encore plus, grimper au hit-parade de la formation et de l’apprentissage dont elle occupe la première place en France, loin devant les autres qui courent après son maillot jaune.
CFA de Blois cl RO
Outre les compartiments d’un CFA classique, cet espace offrira un campus hôtelier et, dans ses vœux, en ce jour de son anniversaire (ça ne coûte rien…), Stéphane Buret souhaita y voir adjoints un gymnase et plusieurs structures sportives (850.000€) alentour afin de pouvoir lancer une section sports-apprentissage-études, pour séduire encore plus les jeunes, en quête de repères modernes, dynamiques et dans l’air du temps, en application du principe «un esprit sain dans un corps sain». Tout devrait être prêt dans 5-6 ans (juste pour les prochaines élections municipales et/ou régionales, législatives ou présidentielle…), si l’enveloppe de près de 32 millions n’est pas dépassée pour près de 12.000 mètres carrés d’emprise.
Tant Marc Gricourt que Nicolas Perruchot et François Bonneau apportèrent leurs soutiens à la poursuite, sans faille, autant économique que politique, de ce projet fort, créateur de futurs emplois et de dynamisme « pour une renaissance attractive des territoires». Puis le ministre Alain Griset, qui avait suivi pendant plus d’une heure, les cours (chocolaterie, boucherie…), dispensés, in situ, et s’était entretenu avec les jeunes et leurs enseignants, ainsi qu’avec des adultes en cours de reconversion professionnelle, dégagea les pistes de la formation de demain.
Elle doit se concevoir, pour le ministre, de façon nouvelle et offrir un parcours complet, comme dans une un université qui serait régionale et de métiers, en laissant aux régions, avec l’aide de l’État, les compétences les plus complètes en matière de formation, certes, mais aussi d’orientation, dès l’entrée en collège et/ou lycée. La formation est l’avenir de La France et ce qui, à ce jour, était une raquette de tennis doit se transformer en raquette de ping-pong, pour un plein emploi, des débouchés, une adaptation aux nouvelles technologies, avec les acquis ancestraux du passé, et des salaires décents, afin de na pas dévaloriser celles et ceux qui ont choisi des métiers, dits manuels, mais tout aussi riches que ceux effectués par des cols blancs.
«Il nous faut retrouver le bonheur par le travail! Le plaisir par l’action!. Les perspectives d’emplois de plus en plus nombreuses sont positives, surtout que nous allons sortir de cette crise due à la Covid. La reprise est là. Et plus que jamais, nous ferons tout, unis, pour que le slogan «un jeune, un emploi, une solution» prenne de la valeur ajoutée, dès l’apprentissage terminé. La France est, par ailleurs reconnue dans le Monde pour les talents de ses artisans. Ne négligeons pas leurs formations. Et même si l’étranger les appelle et les séduit, qu’ils sachent que le soleil est beau aussi en France. Nous avons besoin d’eux. Qu’ils nous aident à relever, avec leurs aînés et leurs maîtres, le défi du Coronavirus et réussissent, surtout, le challenge de leur vie future de femme et d’homme accompli(e)».
Légers couacs…
Dans son intervention, Marc Gricourt, plus guerrier qu’à son habitude (la campagne des régionales et/ou des départementales ?), donna, tout d’abord lecture d’un «poulet» de Christophe Degruelle, président d’Agglopolys, qui expliquait son absence en précisant que, déjà engagé par ailleurs, il n’avait pu modifier son agenda, car, prévenu bien trop tard, il n’avait pas pu décaler son rendez-vous initial qui tombait le jour même de cette pose de première pierre.
Puis, évoquant l’horizon 2026 ou 2027, le maire de Blois attaqua, de front, Alain Griset. «Quand nous inaugurerons ce CFA, vous ne serez plus ministre» avant d’apostropher François Pesneau «Vous, vous ne serez plus préfet ou, du moins, vous le serez encore, mais pas dans notre département». Et de poursuivre «Cela ne nous empêchera pas de vous inviter tous les deux à cette inauguration». Petits sourires en coin, crispés ou non, gêne, regards en hauteur et la cérémonie se poursuivit.
Un très haut serviteur de l’État, retiré de la vie publique et politique, que nous avons interrogé, nous a précisé «Les temps ont bien changé. Fut une époque où ministre et préfet seraient partis, illico presto (de suite en français !), en claquant la porte (pas là car il y avait un barnum et ça n’aurait pas fait de bruit!) pour remonter dans leurs voitures en laissant tout le monde en plan, sans explications»…
No comment…certes, mais nous avons manqué un scoop… qui aurait apporté une bougie de plus à l’anniversaire du président Stéphane Buret. Et des souvenirs pour plus tard, en compagnie de sa descendance.
Richard ODE