Les listes départementales pour l’Union de la Droite, du Centre et des Indépendants sont connues

Nicolas Forissier, le chef de file de l’Union de la Droite, du Centre et des Indépendants pour les prochaines élections régionales, en a terminé de la présentation de ses six listes départementales. Il débute désormais sa campagne avec une série de réunions publiques numériques en compagnie de quelques-uns de ses colistiers.

Nicolas Forissier
Nicolas Forissier. Photo Jean-Jacques Talpin

Le moins que l’on puisse dire c’est que les listes départementales chapeautées par Nicolas Forissier sont largement inspirées des schémas électoraux standards sur le terrain. Les leaders de chacun des 6 départements du Centre-Val de Loire sont députés, sénateurs, maires, conseillers régionaux sortants, présidents de communauté de commune, etc. Parfois, ils cumulent déjà deux fonctions et les indemnités qui vont avec… Pourquoi pas une troisième ? Quant aux colistiers, la plupart ont déjà un mandat électif. Une évidence, pour entrer au conseil régional, il faut avoir fait précédemment ses preuves devant les électeurs. Pour ce qui est du cumul des mandats, s’il a bien connu quelques modifications, la réglementation actuelle semble avoir atteint ses limites en la matière.

Cela dit, si la parité est de rigueur, si les premiers ou deuxième de chaque liste départementale ont de fortes probabilités de siéger à l’assemblée régionale à l’été prochain, force est de constater que seules deux femmes sont en tête de gondole, dans le Cher et le Loiret : Laurence Rénier, la maire d’Aubigny-sur-Nère, et Constance de Pélichy, la maire de la Ferté-Saint-Aubin. Pour le reste, quatre hommes, avec Nicolas Forissier (Indre), Alexandre Avril (Loir-et-Cher), Pierre-Frédéric Billet (Eure-et-Loir) et Frédéric Augis (Indre-et-Loire).

Des listes départementales à impasse territoriale… ou pas

A l’issue du désistement de Guillaume Peltier (vice-président national Les Républicains), dans l’obligation de sauver le département de Loir-et-Cher après les déboires journalistico-politiques de Nicolas Perruchot, c’est le n°1 de l’Indre qui est le désormais patron des LR pour la campagne des régionales. Le député-conseiller régional sortant conduit une liste qui englobe largement le département du bas Berry. Le département est assez bien quadrillé puisque les électeurs de La Châtre, dont est issu Nicolas Forissier, comme ceux de Châteauroux et alentours – Delphine Geneste est 1ere adjointe à Déols et Alix Fruchon, conseillère à Châteauroux même – ou ceux de la Brenne (Thibaud Duval) ou encore de Valençay (William Guimpier) auront leur poulain. Même les Issoldunois pourront voter pour quelqu’un de chez eux avec Sabine Renault-Sablonière. On pourrait éventuellement trouver un petit manque du côté de l’Argentonais mais ce serait chipoter…

Dans l’autre département du Berry, c’est donc Laurence Renier, la Solognote de la cité des Stuarts qui conduit la danse En deuse, on retrouve le vieux brisquard de Lazenay, Rémy Pointereau. Le sénateur emblématique du Cher est là pour apporter la caution terroir et rassurer l’électorat classique de la Droite départementale. Surtout, il représentera le territoire vierzonnais. Chez les LR, et leurs partenaires, on a manifestement fait l’impasse sur la 2e ville du département pour se concentrer un peu plus sur le Sud : Jacqueline Champion adjointe à Saint-Amand-Montrond, Florence Daumard adjointe à Châteaumeillant, par exemple.

Pour la présentation de la liste loirétaine, lire : “Il n’y aura pas de fusion avec la liste de Marc Fesneau”

En Eure-et-Loir, avec les représentants de Dreux (Pierre-Frédéric Billet, maire), Châteaudun (Elizabeth Meyblum, conseillère municipale, vice-présidente de l’agglo) et Chartres (Ricard Lizurey, vice-président de l’agglo et Didier Garbier, maire de Mignères et vice-président de l’agglo) dans les cinq premières places, on vise les voix des principales villes du département avant toute chose. Un calcul basique qui peut s’avérer efficace dans le contexte sécuritaire actuel.

Trois pôles pour les candidats du Loir-et-Cher : Alexandre Avril, maire de Salbris, Émilie Moucheboeuf-Chichery (Nouan-le-Fuzelier) et Raphaël Hougnon (Romorantin) pour le cœur de Sologne, Magali Marty-Roger, Simon Houdebert, Minthy Mabiala-Boussi pour le Vendomois, et quatre pour le Blaisois (Malik Benakcha, Corinne Marchand, André Ecuyer, Alexia Pochereau). Il ne restait que peu de place pour la vallée du Cher… Quant à l’élu salbrisien, dont l’atout principal est sa jeunesse et pour principaux défauts une virginité politique qui prête à caution et son inexpérience professionnelle, il a été présenté tout seul, dans un premier temps, par Nicolas Forissier. Présentation gag avec des candidats obligés de rester sur le trottoir après que la gendarmerie n’a pas autorisé l’accès à la brasserie initialement prévue. C’est probablement pour ne pas avoir à revivre cette situation que les onze autres candidats ont été présentés dans une voiture du train de la ligne du Blanc-Argent. Ticket à 6 euros pour l’aller. Le retour aussi…

Nicolas Forissier a donc fourbi ses armes, validé et/ou choisi ses partenaires-candidats département par département. Il espère maintenant faire mieux que le tandem Philippe Vigier-Guillaume Peltier. Donnée gagnante, l’union de la droite et du centre avait raté le coche d’un rien en 2015. Ne reste plus qu’à miser sur ses réunions publiques numériques pour faire pencher la balance dans son camp.

Fabrice Simoes

Lire aussi : Nicolas Forissier est venu butiner dans le Loiret

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