Démocratie ÉcoLogique, une liste 100% citoyenne

Sociale, écologique et citoyenne, la liste conduite par Christelle de Crémiers et Jérémy Clément a été dévoilée le 3 mai dernier lors d’une visio conférence de presse. Objectif de cette 1ère en région Centre Val de Loire : renouveler les pratiques démocratiques notamment en créant une Assemblée régionale citoyenne.

En haut : Boris Monge-Roffarello, Corinne Pailllole et Mathieu Guyard. En bas : Maria Isabel Marcia, Gildas Vieira, Christelle de Crémiers et Jérémy Clément. Photo Jean-Luc Vezon

« La politique, c’est une élite. Notre mouvement va nous permettre d’avoir notre mot à dire », « Une croissance exponentielle ne peut conduire qu’à la catastrophe, il faut trouver d’autres solutions que celles des partis », « Construire une agriculture paysanne, des circuits courts pour mieux s’alimenter, inventer des solidarités », « Il est temps de changer le monde ». Voici un florilège des propos issus des présentations des candidats.    

Ils ou elles sont praticienne bien-être, agriculteur bio, producteur d’éco-pâturage, animateur de communauté affinitaire, d’épicerie sociale ou d’AMAP, entrepreneur en toilettes sèches ou encore bénévole à l’ADIE (association pour le droit à l’initiative économique).

Ils ou elles, ce sont les 89 candidats de la liste « sortie du bois » (sans chasseurs), il y a deux semaines. Parmi ces nouveaux venus en politique, 22 sont animateurs d’association (la plupart dans le domaine de la solidarité, de l’agriculture-alimentation, de l’éducation-insertion ou de l’aide aux personnes dépendantes) ; seuls 9 sont élus ou ex-élus tandis que 7 se revendiquent comme étant d’anciens Gilets jaunes. A noter l’absence « d’encartés », les EELV étant  suspendus par les Verts.

« C’est une liste de gauche avec comme cœur la démocratie participative, passage obligé pour plus de justice sociale et d’écologie », a affirmé avec conviction sa tête de liste Christelle de Crémiers, par ailleurs vice-présidente déléguée au Tourisme, aux Terroirs et à l’Alimentation dans l’exécutif de François Bonneau. Sans soutien financier ni logistique d’aucun parti, la liste, résolument humaniste entend promouvoir des solutions axées sur l’homme et la nature.

« Nous vivons une crise démocratique profonde, sur fond de crise sanitaire et d’isolement. Le malaise social, qui s’était manifesté dans les ronds-points, a grandi depuis, et la réponse ne pourra être que démocratique. Or les partis politiques, malgré leur légitimité, n’ont plus aujourd’hui la capacité d’apporter l’ensemble des réponses. Démocratie ÉcoLogique se présente aux élections régionales dans une démarche complémentaire à celle des partis pour retisser le lien social et citoyen d’une société qui retrouve l’espoir de construire ensemble », a pour sa part déclaré Jérémy Clément. Le coleader de cette liste, porte-parole emblématique des Gilets jaunes, n’a pas oublié de citer Coluche son maître à penser : « C’est triste que dans le pays de la bouffe, certains ne fassent qu’un repas par jour ».  

Alliance ou pas au second tour ?  

Christelle de Crémiers et Jérémy Clément ont construit une liste 100 % citoyenne sociale et écologique. Jean-Luc Vezon

Le binôme se place surtout dans la perspective de faire passer ses idées en particulier celle d’une Assemblée régionale citoyenne. « Nous assumerons notre positionnement sur les valeurs écologiques de gauche. Nous entendons d’abord mettre en place l’ARC pour un renouveau démocratique », a précisé le duo. Signe de la mobilisation, 220 personnes ont d’ailleurs acté leur candidature pour cette instance de propositions et de contrôle.

On retiendra également de cette croustillante visio, la confidence de Christelle de Crémiers interrogée sur sa décision de s’engager, avec Jérémy Clément dans cette aventure : « J’avais adhéré au projet de Charles Fournier qui correspondait alors à ma vision mais il y a eu un problème. Je me suis rendu compte que les logiques de partis et de citoyens cohabitaient. Ce n’était plus l’esprit initial ». Le divorce était bel et bien consommé.

Lire aussi : Christelle de Crémiers tête de liste Démocratie écologique

Jean-Luc Vezon

Les têtes de listes par départements

Indre : Laura Lochet (Gilet jaune) et Saehm Blanchet (cadre infirmier Châteauroux)

Cher : Isabelle Azevedo (maire-adjointe Méry-sur-Cher) et Boris Monge-Roffarello (brasseur bio)

Loir-et-Cher : Maria Isabel Garcia (secrétaire général La France Autrement) et Gildas Vieira (président, conseiller municipal et communautaire de Blois)

Indre-et-Loire : Corinne Paillole (conductrice de transports en commun) et Mathieu Guyard (guide-conférencier)

Eure-et-Loir : Agnès Langlois (gestionnaire de projets) et Gaëtan Mer (bénévole pour l’accompagnement de fin de vie des animaux)

Loiret : Christelle de Crémiers (conseillère municipale et communautaire, Gien) et Jérémy Clément (entrepreneur en bâtiment)

Commentaires

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  1. Cette interview me fait doucement sourire.
    Une spécialiste du retournement de veste, c’est au dernier moment quand sa place sur la liste sur la section du Loiret ne lui convenait pas qu’elle a décidé de quitter le projet où elle dit avoir adhéré.
    Quand elle parle de renouveau des pratiques politiques, il me semble que son fonctionnement est exactement ce qui caractérise la politique à l’ancienne.
    Elle est bien dans une logique de place qui plus est de place éligible.
    Dans une logique de projet comme Charles Fournier, c’est employé à le mettre en place, c’est bien les idées qui sont portées et non la garantie pour certaines personnes d’avoir leur place actée sur la liste en place éligible, comme ce qui se fait souvent en politique.
    C’est bien ça et uniquement ça qui a posé problème à Christelle de Crémiers.
    Ce type de comportement est fort dommageable, il donne hélas une vision dédaignable de la politique.
    “Christelle de Crémiers interrogée sur sa décision de s’engager, avec Jérémy Clément dans cette aventure : « J’avais adhéré au projet de Charles Fournier qui correspondait alors à ma vision mais il y a eu un problème. Je me suis rendu compte que les logiques de partis et de citoyens cohabitaient. Ce n’était plus l’esprit initial ».
    Il faut avoir l’honnêteté de le dire ce qui a posé problème c’est qu’elle n’aurait pas été en place éligible et c’est inacceptable pour elle.
    Elle pourrait avoir au moins l’honnêteté de le dire au lieu de broder et tourner autour du pot en trouvant des excuses pour légitimer son acte.
    La différence avec elle, beaucoup de personnes se sont engagés dans l’aventure d’un nouveau souffle avec Charles Fournier, c’est plus de 600 personnes dans des comités des initiatives qui ont travaillé depuis plus d’un an sur le projet, le principal pour les 600 personnes n’était pas de figurer sur la liste encore moins en place exigible, mais bel et bien de faire des propositions pour le bien commun pour contribuer à l’amélioration des actions menées par la région.
    Bonne fin de soirée.

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