Alors que la ville d’Orléans s’apprête à célébrer Jeanne d’Arc et le anniversaire de la libération de la ville avec des cérémonies particulièrement allégées pour cause de pandémie, les associations le Laboratoire Loiret de la Laïcité et l’Union des Familles Laïques Orléans, rappellent dans un communiqué à la presse, les principes de respect de la laïcité républicaine qui doivent, selon elles, prévaloir à l’occasion d’une commémoration symbole de la vile d’Orléans.
Communiqué
La lecture du numéro d’avril 2021 d’Orléans-Mag nous apprend qu’en fonction des circonstances sanitaires actuelles, l’association Orléans Jeanne d’Arc étudie « les options possibles autour du 1er mai, journée hommage de la jeunesse chrétienne ».
On n’aura pas l’audace de rappeler, ni à la municipalité d’Orléans, ni à l’association Orléans Jeanne d’Arc, que la célébration de la fête nationale de Jeanne d’Arc, chaque second dimanche de mai, a été votée par la République le 10 juillet 1920 après un long débat parlementaire qui avait été engagé dès 1884.
Même si l’église catholique s’était empressée de la canoniser le 16 mai 1920, l’histoire avait déjà retenu et de façon indélébile, que c’était bien au nom de cette même église que la libératrice d’Orléans avait été condamnée et brulée en place publique à Rouen, pour hérésie et sorcellerie (entre autres).
Jeanne d’Arc est une héroïne nationale, qui ne peut être appropriée par les seuls « jeunes chrétiens »
On notera par ailleurs que ce numéro d’avril du bulletin municipal ne sait évoquer le 1er mai (considéré partout ailleurs dans le monde comme la fête des travailleurs) que pour évoquer l’hommage des jeunesses chrétiennes à Jeanne.
Le Laboratoire Loiret de la Laïcité et l’Union des Familles Laïques tiennent à rappeler à tous les orléanais que :
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Le 1er mai est avant tout la fête des travailleurs dans le monde entier, et aussi à Orléans
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Jeanne d’Arc est avant tout une héroïne nationale qui ne doit pas servir aux seuls intérêts d’une religion, fusse-t-elle ostensiblement pratiquée pendant les fêtes johanniques par quelques édiles municipaux opportunément adossés à la curieuse charte locale de la Laïcité accordant de façon éhontée la possibilité pour les élus de communier en portant l’écharpe tricolore lors de la messe dédiée à notre héroïne.
Laboratoire Loiret de la Laïcité et Union des Familles Laïques Orléans