Le ministre de l’Intérieur s’est rendu à l’hôtel de police d’Orléans ce 7 avril pour annoncer le recrutement de 38 policiers supplémentaires.
Gérald Darmanin fait honneur à notre région puisque ce 7 avril c’est sa troisième visite en un mois (Saint-Cyr-en-Val (Loiret) en mars, suivi d’une escale dans le Cher). Une fois encore il aura fallu tomber du lit pour s’accréditer et assister aux cinq minutes chrono accordées à la presse, encore prévenue à la dernière minute ! “Gérald ou De l’éducation” ? Pardon Rousseau… Heureusement, il n’est pas venu la besace vide puisque sa très rapide visite était l’occasion d’une bonne nouvelle : un recrutement de 38 policiers supplémentaires pour le département du Loiret. Une vieille demande d’augmentation d’effectif demandée notamment par Serge Grouard, maire d’Orléans, enfin écoutée même si elle reste en deçà du besoin.
Ce fut aussi l’occasion de trouver sur un même parvis toute la jetset politique orléanaise : Régine Engström, préfète de la région Centre-Val de Loire et du Loiret, Serge Grouard, suivi bien sûr de son fidèle compagnon, Florent Montillot, premier adjoint, Christophe Chaillou, président de la métropole et Stéphanie Rist, députée du Loiret.
Tout ce beau monde pour l’annonce de « 25 [policiers] pour la circonscription de police d’Orléans et 13 pour la circonscription de police de Montargis (…), selon le ministre qui rappelle que la lutte contre les drogues est une priorité du gouvernement », en référence aux problèmes récurrents de délinquance dans le Montargois. Le recrutement commence donc dès le mois de mai avec des policiers fraîchement sortis de l’école et les derniers qui arriveront au mois de septembre. Gérald Darmanin précise qu’il s’agit de « 38 effectifs supplémentaires en net, retirés des gens qui partiront à la retraite ou dans d’autres départements ».
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Faire du Loiret une terre d’accueil pour fidéliser…
Le défi, toujours selon le ministre, sera de maintenir les policiers en poste notamment via « des fidélisations sur le territoire. Peut-être en gardant une partie des logements des bailleurs sociaux pour les policiers nationaux qui doivent pouvoir se loger en tant que fonctionnaires et permettre l’accueil de leur conjoint, accueillir leurs enfants… » Une opération séduction donc !
Mais comment séduire de nouveaux agents alors que l’hôtel de police orléanais est peu ragoutant ? Une passoire thermique aux plafonds qui menacent de tomber par endroit, du mobilier bancal, des murs amochés, des stores qui ne répondent plus à l’ouverture et à la fermeture…
Le patron de la Police nationale rassure « [puisqu’]1 million d’euros est prévu pour l’hôtel de police d’Orléans : 750 000 euros dès cette année et 250 000 euros pour l’année prochaine. Il y aura aussi la réfection d’un laboratoire ». Et il le promet, cet argent « sera dépensé très vite ! » Dont acte.
Elodie Cerqueira