Plusieurs cadres supérieurs de l’université d’Orléans manquent ou vont prochainement manquer à l’appel, alors que la crise sanitaire sévit toujours et que les distributions alimentaires se poursuivent avec toujours plus d’étudiants demandeurs.
©Mourad Guichard
L’université d’Orléans traverse une crise de gouvernance inédite, comme vient de le souligner le syndicat Snasub-FSU. « Actuellement, l’établissement n’a plus de directeur général des services (DGS), pas de directeur(rice) des affaires financières depuis 7 mois, pas de responsable administratif(ve) de sa plus grosse composante, pas de chef(fe) de scolarité en Lettres comme en Sciences-STAPS et pas de médecin-directeur(rice) du centre de médecine préventive étudiante », détaille le syndicat. À cette longue liste s’ajoutent le départ prochain de l’agent comptable et celui, non moins impactant, du directeur des ressources humaines (DRH).
« L’arrivée du nouveau président a sans doute accentué le malaise, mais il était bien pré-existant », assure un cadre qui met en cause d’autres échelons de gouvernance. Dans ce marasme, le DGS aurait pu rester jusqu’à la fin août, mais dans un mail sibyllin daté du 11 mars, le président Éric Blond a mis fin à ses fonctions et à son détachement au 1er mars, évoquant « une retraite méritée ». Contacté par Magcentre, François Lair dénonce « les conditions anormales » de sa fin de mission. « Du fait d’une difficulté certaine à élire un président après plusieurs tours de scrutins, l’administrateur provisoire a accepté le prolongement de ma mission jusqu’au 31 août, car il ne souhaitait logiquement pas se priver d’un DGS. Ce revirement est dommageable. »
Contacté par Magcentre, et comme à son habitude, le président de l’université n’a pas souhaité donner suite.
Mourad Guichard