Le projet de centre sportif de l’ADA Blois Basket 41 avance à grands pas. Le département vient d’acquérir le site Alkopharm pour 850 000 euros permettant la construction de l’équipement. Paul Seignolle, président du directoire de la SASP se montre optimiste sur le bouclage prochain du tour de table.
Paul Seignolle, président du directoire de l’ADA Blois Basket 41 devant le site qui a de bonnes chances d’accueillir le futur centre de performance. Photo Jean-Luc Vezon
En se portant acquéreur de cette friche industrielle pharmaceutique située à l’angle sud-ouest de l’avenue de Châteaudun et du boulevard de l’industrie, Nicolas Perruchot, président du Département de Loir-et-Cher, a donné un sacré coup de main à la SASP porteuse de ce projet quasiment unique dans le basket français. La collectivité devrait ainsi mettre à sa disposition le site via un bail emphytéotique ce qui lui permettra d’être maître d’ouvrage des travaux de réhabilitation-construction.
« C’est une étape essentielle mais pas encore suffisante. Après les engagements de l’agglomération (500 000 euros) et de la ville de Blois (150 000 euros), nous espérons le soutien financier de la région Centre-Val de Loire à hauteur de 1,5 million d’euros. Je vais aussi solliciter les différents EPCI du département pour qu’ils nous accompagnent. Le centre de performance sera en effet notre vitrine sportive commune et un élément fort de l’attractivité du Loir-et-Cher », explique Paul Seignolle en ciblant, au total, une participation de 2,3 millions d’euros pour les collectivités.
Pour illustrer l’engagement fort de la SASP, son conseil de surveillance (actionnaires) vient aussi d’acter une hausse de son capital social qui va passer de 250 000 euros à 500 000 euros. Un signal puissant destiné à montrer aux partenaires et aux banques que le centre de performance est bien un projet majeur basé sur un modèle économique pérenne. D’un coût total de 4.7/4.8 millions d’euros, le projet verra aussi le club investir directement 1,65 million d’euros.
Président du directoire, Paul Seignolle a bon espoir dans le soutien de la région et doit prochainement tenir une visio conférence avec ses services : « François Bonneau montre une écoute attentive sur l’intérêt économique, social et sportif du projet. Il est sans doute possible de mobiliser des fonds européens pour ce projet ». En attendant, l’équipe de la SASP a construit un vrai modèle économique.
La friche pharmaceutique Alkopharm a été achetée par le département et sera mise à disposition de la SASP via un bail de longue durée. Photo Jean-Luc Vezon
Le centre accueillera ainsi plusieurs partenaires qui seront locataires d’une partie des locaux : outre un hébergement pour les jeunes basketteurs du centre de formation et les futurs stagiaires, il comprendra un restaurant, une salle de fitness et un pôle médical avec un médecin, 2 ou 3 kinés, un ostéopathe et un nutritionniste. « A l’image du complexe du LOU Rugby à Gerland, je souhaite que le centre de performance devienne un lieu d’animation et de rencontres entre le monde sportif et économique. Au-delà du basket, il doit générer des retombées économiques pour tout le territoire », assure PauI Seignolle.
Le projet s’appuie enfin sur une vraie démarche environnementale avec un objectif de neutralité carbone. Le nouveau bâtiment de 1 000 m² abritant le terrain de basket (1) et les tribunes aura ainsi une charpente en bois lamellé-collé et des panneaux photovoltaïques. Le site pourrait aussi être alimenté par de l’énergie verte via le réseau de chaleur de Valcante (ex Arcante). A condition cependant de le prolonger en passant par-dessus la voie ferrée.
Un projet structurant pour l’agglomération et le Loir-et-Cher
Le site pourrait aussi faire l’objet d’un parrainage. « C’est une éventualité car la finalité du centre de performance est de s’autofinancer », assure Paul Seignolle. Dans le meilleur des cas avec un soutien régional proche, l’avant-projet sera présenté par l’agence d’architecture Bour-Esquisse en juin puis le permis de construire déposé en juillet.
Les travaux pourraient ainsi commencer en janvier 2022 et la livraison se réaliser début 2023. « L’idéal serait de démarrer la saison 2023-24 avec cet outil qui servira aussi à l’association Ada Basket pour ses entraînements et ses matchs. Toutes les strates de notre groupement sportif profiteront de l’équipement en particulier les jeunes », conclut Paul Seignolle en annonçant que les bureaux actuels du club avenue de Châteaudun seront cédés (2).
Jean-Luc Vezon
(1)Deux demi terrains pour le basket 3X3 verront aussi le jour.
(2)La SASP conservera les 3 appartements mis à disposition des joueurs.