Le parti centriste, membre de la majorité présidentielle, affute ses armes en vue des élections départementales et régionales qui pourraient avoir lieu les 13 et 20 juin prochain. Marie-Hélène Millet présidente du groupe au département de Loir-et-Cher et Stéphane Baudu, député de la 1ère circonscription ont livré à Magcentre quelques éléments de leur stratégie.
Marc Fesneau, “presque candidat” aux Régionales. Photo Jean-Luc Vezon
Ces deux très proches de Marc Fesneau, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et candidat putatif à la présidence de la région CVL le confirment, « le chouchou du président » serait « presque candidat ». « Il regarde, réfléchit, prend conseil et appuis. Il a envie de revenir pour conduire une liste et porter un projet qui recueillera l’adhésion du MoDem (1), des Marcheurs et plus largement pour assurer une belle dynamique au 1er tour », confient-ils.
Selon eux, deux sondages laissent même entrevoir une attente explicite des électeurs. Alors quand l’ancien maire de Marchenoir sortira- t-il du bois ? Là est bien la question car la crise sanitaire, qui perdure, laisse planer l’ombre d’un nouveau report du scrutin. « Nous serons fixés début avril à la suite du rapport du conseil scientifique. Les choses se décanteront ensuite. Aujourd’hui, c’est clairement 50/50 », explique S. Baudu.
Une fenêtre de tir pour les Départementales
Avec 3 élus (sur 30 conseillers) (2) dans l’assemblée présidée par Nicolas Perruchot, le parti issu de la démocratie chrétienne vise plus haut. « Nous comptons être présents sur une dizaine de cantons avec des personnalités compatibles avec nos valeurs et dont les compétences sont adaptées aux enjeux locaux. Les investitures seront donnés en avril », indique le duo.
Marie-Hélène Millet, conseillère générale de Blois 2, présidente du groupe MODEM au département et Stéphane Baudu. Photo Jean-Luc Vezon
Qui des relations avec le groupe majoritaire Union pour le Loir-et-Cher (UPLC) ? les discussions politiques n’ont pas encore débuté et la hache de guerre n’est pas (encore) déterrée : « Nous souhaitons un accord pour éviter de présenter des candidats frontalement ». Côté UPLC, sous l’égide des deux députés Guillaume Peltier (LR) et Pascal Brindeau (UDI), un comité politique de 10 membres dit de « coordination des élections départementales de l’Union de la droite et du centre » a été constitué. Nul doute que cette instance ne souhaite pas a minima le maintien de ses positions (19 conseillers).
Stéphane Baudu annonce aussi clairement que s’il est élu sur Blois 2, il démissionnera de son siège de député. Cette décision, ayant lieu moins d’un an avant la fin de la mandature, n’engendrera pas de partielle. Une disposition qui arrange bien le MoDem qui risquait gros avec ce retour aux urnes. Souhaitant se recentrer sur l’action locale, l’ancien maire de la Chaussée-Saint-Victor visera le fauteuil de président en espérant que l’assemblée qui sortira des urnes redistribuera les cartes avec un point d’équilibre plus au centre. Quoiqu’il arrive, Marie-Hélène Millet et Stéphane Baudu sont convaincus que la campagne sera courte avec une forte prime aux sortants.
Jean-Luc Vezon
(1)Les militants MoDem sont estimés à 300 en région CVL.
(2)Louis Redon-Colombier (Romorantin) et Yves George (Blois 2).