Les 13 et 20 juin -si tout va bien- les électeurs renouvelleront le Conseil régional. Mais loin d’être régional, le scrutin sera avant tout départemental avec donc six listes dans la région. Dans le Loiret la maire de La Ferté, Constance de Pélichy conduira la liste de la droite et du centre.
Après la défection de Guillaume Peltier pour mener la liste régionale de la droite et du Centre (LR+USI+ Les Centristes) le flambeau a été repris par Nicolas Forissier conseiller régional de La Châtre dans l’Indre. Le candidat vient d’engager un tour de la région pour avaliser la nomination des six têtes de listes départementales qui conduiront une liste. À l’exception de l’Eure-et-Loir où la désignation se fait attendre plus élus ont été retenus comme tête de liste : Laurence Rénier maire d’Aubigny-sur-Nère dans le Cher, Frédéric Augis maire de Joué-les-Tours en Indre-et-Loire, Nicolas Forissier dans l’Indre, Guillaume Peltier dans le Loir-et-Cher. Dans le Loiret, la liste de 22 candidats sera menée par Constance de Pélichy, maire de La Ferté-Saint-Aubin et conseillère régionale. « C’est une jeune -35 ans- femme compétente, brillante discrète et déterminée qui fait l’unanimité », s’est réjoui vendredi Nicolas Forissier, à Orléans où il est venu pour l’adouber.
Parité et renouvellement
Avec deux et peut être trois femmes comme n°1 départementale, la liste veut jouer la carte de la parité et du renouvellement. C’est courant avril que ces listes devraient être dévoilées avec au moins cinq leaders encartés à LR même si « la bonne intelligence avec l’UDI » est de règle. L’Orléanais Florent Montillot, délégué national de l’UDI, devrait d’ailleurs figurer en bonne position -peut être la seconde place- sur la liste du Loiret. Dans un contexte difficile, Nicolas Forissier estime le scrutin gagnable le 20 juin. « C’est une région qui fait du surplace, affirme-t-il, la majorité est à bout de souffle, elle ne fonctionne que par du saupoudrage avec des schémas sans stratégie. »
Face à cette région « qui ne vas pas de l’avant », M. Forissier se bat pour « une région pro-active, à la manœuvre et qui ne se contente pas de couper les rubans ». Face à la gauche la droite et le centre veulent au contraire afficher une « vision stratégique sur l’aéroportuaire, les routes, les industries agro-alimentaires ». Elu président, Nicolas Forissier « changera donc de cap » pour les entreprises (les avances remboursables seront remplacées par des aides directes), les jeunes, les associations. Il lancera en particulier un « plan d’urgence solide » pour passer le cap de l’après Covid-19.
Encore faut-il que ces élections puissent se tenir. Une menace pèse sur un nouveau report peut être à l’automne. Une décision pourrait être prise le 1er avril prochain. « Mais le Covid ne doit pas annuler la démocratie, insiste Nicolas Forissier, des élections ont eu lieu aux Etats-Unis, au Portugal, en Allemagne, on peut donc le faire. » Pour autant, « le report du scrutin en octobre ne changerait rien car notre campagne est lancée, organisée », estime le candidat qui se présente en rempart contre la conquête de la région par les Verts ou le Rassemblement National.
Jean-Jacques Talpin