Alors que le tribunal administratif d’Orléans doit entendre ce jeudi 18 mars, les recours de l’association Mardiéval et de France Nature Environnement Centre-Val-de-Loire, dans un communiqué à la presse, un collectif d’élu-e-s à l’initiative de Bruno Cœur, maire de Bou et de Thierry Soler, conseiller départemental du Loiret, s’interroge de nouveau sur l’utilité de ces travaux visant à désengorger la circulation des poids lourds du centre ville de Jargeau. Le collectif demande une réévaluation du projet alors que les travaux ont déjà commencé, sur la base de quatre questions formulées dans le communiqué ci dessous.
Communiqué
“Ce jeudi 18 mars va se tenir au Tribunal administratif d’Orléans une audience relative au projet de déviation de la RD921 à Jargeau. Il s’agit de la contestation par l’association Mardiéval et la fédération France Nature Environnement Centre-Val-de-Loire de décisions prises par la Préfecture du Loiret en vue de permettre les opérations du conseil départemental du Loiret, maître d’ouvrage de ce projet routier. Sont principalement en jeu le respect de la loi sur l’eau et la sauvegarde des espèces protégées.
À cette occasion, le collectif d’élus locaux rappelle certaines des interrogations qui figurent dans son appel lancé en novembre 2019 :
-N’a-t-on pas trop vite jugé de l’impact de ce projet sur les espaces naturels et la biodiversité ?
-N’a-t-on pas oublié de nombreuses espèces protégées ?
-A-t-on réellement pris en compte les risques liés au sous-sol karstique et a-t-on correctement évalué les conséquences sur les écoulements souterrains de la Loire vers les nappes du Val sud et vers le Loiret ?
-A-t-on pris en compte le risque de pollution des nappes phréatiques par les adjuvants utilisés pour le comblement des vides karstiques ?
Le collectif d’élus locaux souhaite que l’examen des recours administratifs contre les décisions préfectorales permette une prise en compte des problématiques environnementales qui intègre les évolutions constantes du droit et des attentes de la société à cet égard. Ainsi, les impacts du projet routier du Département nous semblent devoir être réévalués par une autorité indépendante telle que le Conseil général de l’environnement et développement durable, ainsi que l’a admis désormais le Conseil d’État. Ces impacts économiques, sociaux et environnementaux, notamment l’aggravation du changement climatique, ne peuvent pas être laissés à la seule appréciation du maître d’ouvrage.”
Pour le collectif d’élu·e·s doutant de l’opportunité de la déviation de Jargeau
Bruno Cœur, maire de Bou
Thierry Soler, conseiller départemental du Loiret