La nouvelle préfète prend officiellement ses fonctions

Régine Engström est la nouvelle préfète du Loiret et de la région Centre-Val de Loire. Ce 1er mars, la représentante de l’Etat débute officiellement son mandat.

Régine Engström

Régine Engström prend officiellement ses fonctions de préfète du Loiret et de la région Centre-Val de Loire le 1er mars 2021. Photo Elodie Cerqueira

Derrière le masque, le sourire se lit dans ses yeux. Dans les salons de réception de la préfecture, Régine Engström, nouvelle préfète du Loiret et de la région Centre-Val de Loire, accueille la presse ce 1er mars, jour de la prise officielle de ses fonctions. Après une fin de matinée dédiée à une cérémonie et un dépôt de gerbe au monument de la Victoire à Orléans, l’après-midi, elle répond avec assurance et décontraction aux questions.

À la suite d’une longue carrière de haut fonctionnaire dans les hautes sphères de l’État, Régine Engström, ingénieure des ponts, des eaux et des forêts, prend la relève de Pierre Pouëssel qui se remet de graves problèmes de santé survenus fin novembre 2020, qu’elle tient par ailleurs à saluer et à qui elle « souhaite un prompt rétablissement ».

Tout est à faire et à découvrir

En cet après-midi ensoleillé, point de révélations particulières puisque tout est à faire et à découvrir. Ou presque. Car Régine Engström connaît la région : « J’ai des attaches familiales dans le Loiret. C’est une région que j’ai beaucoup fréquentée quand j’étais enfant, j’y passais mes vacances scolaires. ». Elle nous confie au passage son goût pour les émaux de Briare et pour la mosaïque qu’elle pratique.

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Elle est bien sûr interrogée sur son statut de femme à un poste le plus souvent réservé aux hommes. Si elle répond le vivre comme une force, sans en faire « un étendard », elle admet « qu’il y a encore du chemin à faire et qu’il est encore long ». Outre sa carrière émérite, à 56 ans, elle est mère de trois enfants et souhaite, par son exemple, faire passer le message auprès de la nouvelle génération de femmes et celle à venir, que la réussite est possible car « bien souvent ce n’est pas qu’elles ne peuvent pas c’est qu’elles n’osent pas ». D’ailleurs, elle compte porter une attention particulière à féminiser les effectifs : « Je veillerai à assurer une parité autant que faire se peut ! »

Mais pour l’heure, ce sont surtout les dossiers prioritaires qui vont occuper son début de mandat. « (Pierre Pouëssel) a mis en place le plan de relance de la région et je vais m’inscrire dans la continuité de l’action qu’il a lancée ». À cela s’ajoute la gestion de la crise sanitaire et du désert médical qu’est notre région. Elle souhaite pallier « la faiblesse des moyens médicaux » via le Contrat de plan État/région (CPER).

« Je conçois que mon parcours n’est pas linéaire mais c’est un atout. »

Et pour accomplir sa mission, elle compte bien s’appuyer sur son expérience. « Je conçois que mon parcours n’est pas linéaire mais c’est un atout. J’ai travaillé dans les services, l’industrie, la construction, à la fois dans le public et dans le privé. Cela me donne une connaissance du monde économique ce qui est intéressant dans le dialogue avec les parties prenantes, particulièrement dans le cadre du plan de relance. »

Et la liste de ses expériences est longue : collectivité locale, établissement public intercommunal, société d’économie mixte, entreprise publique, État. « Je crois avoir couvert la totalité des petites actions publiques et c’est extrêmement précieux quand on arrive comme préfète et dont la charge est avant tout de coordonner l’action publique des différents services de l’État mais aussi de la mettre en relation et en résonance avec des actions publiques développées par les collectivités qu’elles soient communales, régionales ou départementales (…) les bonnes solutions sont les solutions coconstruites avec les différentes expertises et talents, je pense vraiment qu’il va être intéressant de pouvoir travailler à la fois avec les élus locaux, les entreprises et les associations de la société civile. »

Régine Engström

Régine Engström. Photo Elodie Cerqueira

Sans retenue, Régine Engström explique vouloir « améliorer la vraie vie des vraies gens » en mettant en place des « actions pragmatiques ». Au-delà de la fonction, ce qui l’anime avant tout, professionnellement et personnellement, « ce sont les rencontres et la relation à l’autre ». Mais avant de tenir ces promesses, il faut apprivoiser ce nouveau territoire au « potentiel incroyable ».

Un territoire composé de plusieurs pays et qui peine à trouver une identité propre : « C’est un sujet magnifique ! Je ne sais pas s’il est dans les mains de la préfecture. Mais si on peut arriver à trouver une signature qui réunisse plusieurs territoires ce serait un très beau challenge. Si des parties prenantes de la région ont envie de travailler là-dessus on les aidera. »

Elodie Cerqueira

Commentaires

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  1. Une préfète à l’écoute, mais qui devra attendre le mois de juin pour connaître le nouveau président de la Région Centre Val de Loire et les présidents de conseils départementaux, avec probablement des surprises.
    En attendant, elle doit régler les restrictions aux libertés publiques liées à la crise sanitaire et le plan de relance de l’activité économique.

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