La tête de liste écologiste a organisé une plénière sur le thème de la culture, et plus précisément des droits culturels, ce samedi 13 février en direct sur Facebook. L’occasion d’aborder et surtout de se faire entendre sur une autre thématique que l’écologie, sans toutefois dévoiler son programme en la matière.
Dépasser le simple sujet de l’écologie, et être audible et surtout crédible. C’est tout l’enjeu pour Charles Fournier, tête de liste écologiste pour les élections régionales en Centre – Val de Loire du 13 et 20 juin prochain. S’il peut s’appuyer sur son travail effectué en tant qu’actuel vice-président de l’instance régionale, délégué à la transition écologique et citoyenne ainsi qu’à la coopération, le natif de Salbris (Loir-et-Cher) sait la route à parcourir pour convaincre sur l’ensemble des compétences et prérogatives régionales, afin de ne pas se restreindre à l’écologie.
Charles Fournier
Charles Fournier a marqué une étape sur ce chemin ce samedi 13 février en abordant le thème de la culture lors d’une table ronde sur Facebook. Ce domaine semble ne rien avoir à voir avec l’écologie, mais l’homme politique parvient tout de même à tisser un lien entre les deux. « La culture, ce n’est pas que les arts, mais c’est aussi les arts, soutient-il dans son introduction. Ce n’est pas que les arts parce qu’elle est aussi notre manière de vivre, de nous exprimer. La culture, c’est nous, nous dans nos identités, dans notre façon d’être et d’habiter sur Terre. Et c’est là où on trouve un lien extrêmement fort, voire intime, avec l’écologie. »
Sous l’angle des droits culturels
Pendant une heure et demi et face à 80 personnes connectées sur la page Facebook, Charles Fournier a participé à sa table ronde, animée par Betsabée Haas (chanteuse lyrique et adjointe à la mairie de Tours en charge de la biodiversité, à la nature en ville, à la gestion des risques et à la condition animale). Il a notamment échangé à travers le prisme des droits culturels sur les tiers-lieux, la construction culturelle, le temps long avec Stéphanie Noël (comédienne, metteuse en scène et coordinatrice de projet au Théâtre Les Minuits à La neuville-sur-Essonne), Grégo Renault (co-initiateur de l'(H)AMAC, (Heureuse) Association pour le Maintien de l’Action Culturelle, de la compagnie Jeux de Vilains et du Café 2 la mairie à Lailly-en-Val) et Jean-Pierre Seyvos (compositeur, metteur en scène et directeur artistique de la compagnie S-composition à Cieux).
« Interroger la culture sous l’angle des droits culturels, c’est interroger nos relations, les communs qui fondent le ciment de notre société, ce qui nous rend capable de vivre ensemble, assure Charles Fournier. C’est interroger la démocratie, la gouvernance, l’égalité entre tous pour accéder à la culture, mais c’est aussi interroger la liberté de s’exprimer, d’avoir sa propre identité, la capacité à avoir une diversité culturelle. C’est fondamental car je crois profondément que notre culture, c’est aussi notre manière d’exprimer notre humanité vis-à-vis des autres. »
Aucune annonce concrète
S’il a salué l’engagement de l’ensemble des participants à ce débat, Charles Fournier n’a pas dévoilé les grandes lignes de son futur programme, sur lequel lui et son équipe de campagne planchent depuis le mois de mai dernier. « Je considère que faire vivre la démocratie, c’est s’appuyer sur la capacité d’initiatives de ceux qui font territoire, de ceux qui font la Région, explique-t-il. Je pense que cela est aussi une transformation importante dans la responsabilité politique d’être la chambre d’écho de ce que les gens font déjà. Vous êtes souvent les acteurs, quel qu’ils soient, en avance sur les politiques. »
Enfin, avant une diffusion en live du spectacle « l’oiseau qui pète », la tête de liste écologiste a une nouvelle fois souligné son lien entre écologie et culture. « C’est le même enjeu, le même combat, veut-il convaincre. Je considère que cette liberté de création existe. Mais par contre, en se disant qu’ensemble, nous avons besoin de répondre à ce défi climatique qui empêchera tout, alors évidemment que la culture et la transition écologique doivent fonctionner ensemble. Nous avons besoin des acteurs de la culture. » La table ronde s’est achevée par l’annonce du nom que portera la liste de Charles Fournier dans la région.
Delphine Toujas