Les élus communautaires ont adopté un nouveau Règlement Local de Publicité plus strict que le dispositif national. Le nombre de panneaux et leurs dimensions seront contraints. Mais la mise en application sera très progressive.
Christophe Chaillou, maire PS de St jean de la Ruelle, élu président d’Orléans Métropole
Qui ne s’est pas plaint en arrivant au nord de l’agglomération de la laideur de l’entrée de Saran avec sa forêt de panneaux publicitaires défigurant le paysage. C’est pour lutter contre cette pollution visuelle et rendre les entrées de villes un peu moins « moches » (Saran n’en a pas l’exclusivité !) que les élus de la Métropole ont travaillé depuis près de deux ans à l’élaboration d’un nouveau « Règlement Local de Publicité » qui ira plus loin que la réglementation nationale.
Ainsi aujourd’hui 40 % des 1 376 panneaux publicitaires de l’agglomération affichent une surface supérieure à 12 m2 qui est pourtant la surface maximale autorisée. Le nouveau RLP va donc fixer de nouvelles normes : surface maximale des panneaux de 8m², réduction de leur nombre (avec interdiction des doublons), panneaux numériques de 6m² uniquement dans des zones d’activités, extinction nocturne obligatoire entre 23 heures et 6 heures du matin. La pollution visuelle va donc être combattue. Mais pour autant son application sera très progressive. La mise en conformité des publicités et des pré-enseignes ne sera obligatoire que sous deux ans avec une mise en conformité des enseignes six ans plus tard… soit en 2030 !
Chers arbres !
Toujours dans le domaine environnemental la Métropole s’est penché sur la « valeur des arbres ». Car ces arbres ont une valeur, certes symbolique mais aussi économique et environnementale. Ils jouent en effet un rôle essentiel pour le cadre de vie, la biodiversité, l’amélioration et la préservation de la qualité de l’air, la protection des sols ou l’atténuation des îlots de chaleur.
Platanes bleus des quais de Loire à Orléans. GP
La Métropole a donc élaboré un « barème de la valeur des arbres » en fonction de leurs essences, de leur emplacement, de leurs dimensions, de leur entretien, etc. Ainsi pour la Métropole un arbre pourra afficher une valeur comprise entre 13 140 et 88 590 euros (comme le magnifique spécimen du jardin de l’Hôtel Groslot). Cette valeur servira à chiffrer les réparations que devront verser ceux qui attenteraient à la vie de ces végétaux. Attention en glissant sur une plaque de verglas à éviter les espèces les plus rares !
Très chère Joëlle Goepfert !
A côté de tous ces dossiers adoptés à la quasi-unanimité quelques questions ont réveillé cette morne séance tenue à Saint-Jean-le-Blanc. Ainsi la question des indemnités de départ de Joëlle Goepfert, ancienne directrice générale adjoint à la Métropole et à la ville et accessoirement ancienne compagne du maire-président Olivier Carré. Selon une indiscrétion de la Tribune, cette contractuelle sera partie, à l’issue d’une rupture conventionnelle négociée, avec la coquette somme de 150 000 euros. Un chiffre que le président Christophe Chaillou n’a ni infirmé ni confirmé en rappelant que « face à une situation délicate » un accord financier avait été trouvé « dans l’intérêt de chacun ».
Autre crispation : le financement d’un demi-poste de collaborateur pour les différents groupes politiques de la Métropole à la demande de Matthieu Schlésinger dont le groupe « Droite, Centre et Citoyens » rassemble 9 maires de l’agglomération. Laurent Baude (Semoy) s’en est étonné alors que les restrictions sont partout à l’ordre du jour tout comme Michel Martin. Mais Carole Cannette (socialiste, Fleury) et Serge Grouard (LR Orléans) ont validé le dispositif qui il est vrai profitera aussi à leurs amis politiques.
Jean Jacques Talpin
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