Une manifestation interprofessionnelle a rassemblé environ 300 personnes ce jeudi 4 février à Orléans. Protestation contre la politique globale du gouvernement, contre les licenciements sous prétexte de la covid-19 ou la fermeture des lieux culturels, lutte contre le patronat, le cortège avait de multiples requêtes.
« La météo est pourrie ! Et le gouvernement aussi ! », « On est plus chaud, plus chaud, que le climat ! » « Macron, si tu savais, tes réformes où on se les met ! » Avançant au rythme de slogans scandés par des militants de la CGT en tête de cortège, une nouvelle manifestation s’est déroulée jeudi 4 février à Orléans (Loiret), attirant près de 300 personnes malgré la pluie. Au menu des revendications : l’arrêt des licenciements, la hausse des salaires, l’ouverture des lieux culturels, la chute des moyens de l’hôpital, la suppression de la hausse de CSG pour les pensions de retraite, un changement dans la politique globale du gouvernement, contre le floutage des photos ou vidéos de policiers dans le cadre du projet de loi sécurité globale, le rétablissement de l’impôt sur la fortune, et bien d’autres encore. À chaque revendication son slogan. « De l’argent, il y en a ! Dans les caisses du patronat ! » « Tu veux un gros salaire, mange un actionnaire ! » « Police floutée, justice bafouée ! » clament toujours les femmes et hommes de la CGT.
Affiche des intermittents du spectacle lors de la manifestation du 4 février 2021 à Orléans (crédit : Delphine Toujas)
« Je proteste contre la politique du gouvernement, clame Béatrice. Je suis contre la destruction de l’hôpital et de l’éducation, ainsi que la mise de côté des institutions démocratiques. » Un peu plus loin dans le flot de manifestants, Pascal brandit une pancarte de Lutte ouvrière avec inscrit “Le capitalisme, c’est la crise, le chômage et la précarité. Aux travailleurs de diriger la société !“. « Aujourd’hui on manifeste contre la politique du gouvernement et celle du patronat, explique-t-il. Elle est faite de bas salaires et surtout de licenciements. Un patronat qui profite de la covid-19 pour licencier, aggraver nos conditions de travail, pour précariser les emplois, c’est inadmissible et le gouvernement ne fait rien. Le plan de relance ne servira certainement pas à créer des emplois et ça va mettre des familles ou des régions entières en difficulté. »
Ras-le-bol général
« Le Castex licencie, licencions le Castex ! » Toujours bercée par les slogans de la CGT en tête de cortège en bruit de fond ou aux cris de « Résistance ! Résistance ! », la manifestation a défilé deux heures durant de la place de l’Etape en face de la Mairie, vers la place de Gaulle en passant par la rue de la République et la rue Bannier. « On est là pour faire entendre notre colère, détaille Pierre, un agent SNCF en colère. On voit que partout ça licencie alors qu’on est dans une période où il faudrait embaucher dans les hôpitaux ou les écoles pour bloquer la pandémie. Je trouve ça criminel de faire ce qu’ils font en se servant de la pandémie comme prétexte. »
Manifestation multi-professionnelle à Orléans jeudi 4 février 2021 (crédit : Delphine Toujas)
Des intermittents du spectacle ont également répondu présent à l’appel à se joindre au cortège. Dans une ambiance musicale avec plusieurs musiciens pour couvrir les slogans de la tête de cortège, eux-aussi étaient quelques dizaines à défiler en fin de manifestation. « On demande au gouvernement plus de cohérence, indique Camille, pancarte à la main. On peut s’entasser dans les transports en commun, à la messe, dans les magasins, et on ne peut pas ouvrir les lieux de spectacle en respectant la distanciation sociale. Pourquoi ?! » À trop vouloir faire converger les luttes, les messages deviennent inaudibles…
Delphine Toujas