Il y a bien peu d’informations économiques positives par les temps qui courent, alors la décision du tribunal de commerce d’Orléans autorisant l’entreprise Pyrex (marque d’International Cookware) , seule en lice, à reprendre Duralex lui évitant une casse certaine et immédiate, est sans aucun doute une bonne nouvelle, non seulement pour les 264 salariés tous repris, mais aussi pour la sauvegarde d’une marque emblématique du “Made in France”
Les élus de La Chapelle et d’Ingré prennent connaissance du jugement cl GP
C’est vers 17 h ce jeudi que le tribunal de commerce d’Orléans a rendu son verdict très attendu sur la reprise de la société Duralex en liquidation judiciaire. Il faut dire que Duralex revient de loin après des années de gestion calamiteuse, années amères pour un personnel désabusé. Il faut croire aussi que la marque gravée au fond des verres réputés mondialement pour leur solidité, a sauvé de la liquidation l’entreprise de La Chapelle Saint Mesmin. Pyrex voulait Duralex, la logique commerciale autour du verre dans la restauration est évidente même si le verre produit par Duralex est techniquement différent du verre Pyrex produit à Chateauroux.
Soutenu par les salariés et la Région
Soutenu par une majorité de salariés, le plan proposé par Pyrex, à l’issue d’une étude minutieuse de Duralex, est plus qu’ambitieux avec un investissement industriel sur le site de La Chapelle de 21 Millions d’Euros sur quatre ans pour moderniser l’outil de production très dégradé, et avec comme objectif de doubler le chiffre d’affaire de l’entreprise en mettant le réseau commercial mondial de Pyrex au service la marque. C’est ainsi un véritable pôle du verre qui se crée ainsi en région Centre Val de Loire, comme l’ont soutenu les élus de la région et de la métropole dans un communiqué publié hier soir.
Certes la valeur de rachat (3,5 M€) est très loin de combler le passif (estimé à 40 millions d’euros), laissant de nombreux créanciers et notamment l’URSSAF sur le carreau, mais fallait-il exiger de Pyrex de combler les errements des années passées ? Le tribunal a préféré privilégier l’avenir, visiblement impressionné par la qualité du projet industriel de Pyrex défendu en personne, par son PDG José-Luis Llacuna la semaine dernière devant le tribunal.
Gérard Poitou
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