Il n’y aura pas d’éditions départementales des forums de l’orientation. Cette année, un rendez-vous unique pour la région Centre-Val de Loire se tiendra du 3 au 6 février. Contexte sanitaire oblige, l’évènement sera 100 % numérique.
S’adapter, se réinventer, faire preuve de créativité. Une nouvelle fois, la crise sanitaire bouscule les habitudes. Finis cette année, les six forums de l’orientation (un par département). À la place, un évènement unique pour la région Centre -Val de Loire se tiendra du 3 au 6 février (8h30 – 17h30), en format numérique exclusivement. Un forum de l’orientation virtuel, certes, mais qui garde son âme. « Derrière chaque rencontre sur le forum, il y a bel et bien une personne bien réelle qui échangera avec les jeunes, assure François Bonneau, le président de la Région, lors de la présentation de cette édition numérique de ce forum de l’orientation. Maintenir de ce forum est aussi un message de mobilisation, d’accompagnement, de jeunes qui doutent. Il est essentiel qu’on se retrouve pour l’orientation, qui est un moment important de leur vie, un contexte bienveillant, professionnel et adapté à leurs préoccupations d’aujourd’hui. C’est un message de confiance dans un monde compliqué que nous parvenons collectivement à leur adresser. »
Le forum de l’orientation à Bourges (photo d’archives)
Dans cette formule très réaliste, chacun s’inscrit sous la forme d’un avatar qui peut ensuite aller à la rencontre des exposants comme dans le monde réel et ainsi rencontrer et interroger les étudiants ou professeurs du supérieur, regroupés par secteurs. Plus de 200 exposants représenteront plus de 150 formations présentes en Centre -Val de Loire, mais aussi au-delà.
Outre un hall de présentation des exposants, ce forum numérique contiendra également des salles de préparation pédagogiques, ouvertes aux élèves et à leurs professeurs pour préparer ces journées mais aussi des psychologues de l’orientation qui seront disponibles dans des espaces privatifs. Des conférences se dérouleront le samedi 6 février autour de Parcoursup, des études de santé, des classes préparatoires aux grandes écoles et des bachelors universitaires de technologie.
« Cette formule aurait sans doute parue inenvisageable il y a exactement un an et la mise en œuvre porte un message de résilience, de créativité, de combativité au service de la jeunesse qui est une priorité légitime dans ces temps de pandémie, salue Katia Beguin, la rectrice de l’académie Orléans-Tours et chancelière des universités. Ce forum est un moment essentiel, dans cette phase très importante du parcours des élèves que représente l’orientation. »
Une solution d’avenir ?
Si tout le monde souhaite un retour au présentiel le plus vite possible, cette formule numérique offre aussi quelques avantages indéniables. D’abord en termes d’accessibilité avec les efforts consentis par la Région pour aider les jeunes à s’équiper d’un ordinateur car le numérique abolit les notions de distance. « Pour les établissements ruraux les plus éloignés des lieux des forums physiques, il y avait un impact sur l’emploi du temps qui était plus lourd que pour les établissements à proximité immédiate des lieux, indique la rectrice Katia Beguin. C’est paradoxal et il ne s’agit pas de se féliciter de la pandémie qui nous contraint à nous redéployer vers du virtuel mais on peut espérer que pour ces établissements qui avaient des difficultés d’accès physique, le virtuel permettra peut-être d’abaisser ces barrières. »
Encore plus qu’un forum en présentiel, cette édition à distance peut aussi permettre de rapprocher les lycéens d’études et de milieux dont ils ne sentent pas particulièrement proches. « Il y a aussi l’égalité des chances et des opportunités, met en lumière Isabelle Gaudron, vice-présidente de la Région, déléguée à la formation professionnelle et à l’orientation. En effet, c’est pour les jeunes le moyen de pouvoir contacter et échanger avec une multitude d’intervenants et peut-être d’ouvrir un peu leur champ d’investigation et de trouver ainsi des inspirations qu’ils n’avaient pas forcément dans leur environnement classique et familial. Cette mixité des métiers et des parcours nous tient beaucoup à cœur. »
Quant à envisager pour les prochaines éditions une formule mixte, mêlant présentiel et numérique, il y a un pas que franchit énergiquement François Bonneau. « Avoir demain la possibilité de se brancher et avoir le témoignage de tel ou tel métier, qu’on ne peut pas mobiliser indéfiniment, c’est quelque chose à l’évidence de très intéressant, sourit-il. On peut diversifier et enrichir les salons grâce au numérique. Si l’expérience est réussie, cela va venir compléter tout ce qui est déjà fait en présentiel. » Nul doute que cette édition du forum de l’orientation aura valeur de test sur de nombreux aspects.
Delphine Toujas
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