Le Guide Rouge vient de rendre son verdict annuel avec de nouvelles tables étoilées en Touraine mais rien à Orléans ni dans le Loiret qui font figures de parents pauvres de la haute gastronomie régionale.
La gastronomie étoilée en Centre-Val de Loire, Orléans peine à sortir du lot. Photo Le Vin Parfait
Certes le Guide Michelin qui vient de paraître n’est pas une bible sacrée. N’empêche ! Sa parution chaque année mi-janvier est attendue avec impatience ou anxiété par tous les chefs. Surtout cette année où la Covid-19 a fait table rase de tous les lieux conviviaux.
Sans que l’on sache très bien comment le Michelin a pu décerner des étoiles à des établissements fermés, le palmarès annuel est pourtant lourd de sens. Quatre restaurants se voient aussi récompensés par une étoile : La Vieille Tour d’Alexis Letellier, à Cellettes en Loir-et-Cher, l’Opidom de Jérôme Roy, à Fondettes et l’Auberge Pom’Poire de Bastien Gillet à Azay-le-Rideau tous deux en Indre-et-Loire, l’Ardoise Du Marché de Julien Médard, à Boulleret dans le Cher.
Christophe Hay, le chef étoilé de La Table d’à Côté à Ardon (Loiret). ©JulieLimont
La région compte ainsi une vingtaine de restaurants étoilés, le haut du panier étant occupé par le double macaron de Rémy Giraud aux Hauts de Loire à Onzain (41) et surtout par Christophe Hay, deux étoiles pour La Maison d’à Côté à Montlivault (41) et une pour La Table d’à Côté à Ardon (45) qui se voient confirmer dans le Michelin 2021.
Lire aussi : Blois : Christophe Hay cuisine un réveillon 2* pour les gens de la rue
Le paysage gastronomique régional est figé depuis des années avec la prédominance des trois départements du Val de Loire, laissant quelques miettes aux autres territoires avec à chaque fois un seul établissement récompensé.
Quand la gastronomie orléanaise brillait…
Certes nous ne sommes plus au temps de Charles Barrier, de Jean Bardet ou de Jacky Dallais mais la Touraine se maintient à un bon niveau avec six restaurants étoilés mais pas un seul dans la ville de Tours. Le Loiret fait a nouveau figure de parent pauvre avec quatre restaurants dont deux seulement à Orléans : Le Lièvre Gourmand et La Table d’à Côté à Ardon.
Pourtant, il fut un temps – que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître – où Orléans brillait au firmament de la gastronomie avec la Montespan, les Antiquaires, la Crémaillère, La Poutrière et d’autres. De beaux établissements qui ont tous fermés leurs portes à mesure que leurs chefs aspiraient à une juste retraite. Depuis personne n’a repris le flambeau (à l’exception cependant de Christophe Hay) alors qu’Orléans ne savait comment attirer de nouveaux talents. Une leçon à méditer quand on nous serine de slogans sur l’attractivité orléanaise !
Jean Jacques Talpin
D’autres restaurants mis en avant
Deux autres restaurateurs de la région ont également été distingués par le Guide Rouge avec la remise d’une “étoile verte” qui honore les chefs engagés dans une gastronomie durable : Vincent Simon à Ingrandes-de-Touraine et le tandem Fumiko et Anthony Maubert à Blois.
Par ailleurs le Michelin a accordé de nouveaux « Bib gourmand », qui récompensent de bonnes tables proposant au moins un menu (entrée, plat et dessert) ne dépassant pas 35 euros. Il s’agit de l’Auberge du XIIème Siècle à Saché (37), Aux Marais à Plaimpied-Givaudins (18), Fleur de Sel à Saint-Georges-sur-Cher (41), la Croix Blanche à Veuves (41), l’Aigle d’Or à Azay-le-Rideau (37), l’Auberge à Cheverny (41), Le Malu à Vendôme, les Arpents à Amboise.
|