Covid-19 : mutations du coronavirus

Deux nouveaux variants du Sars-Cov-2 sont apparus fin 2020, au Royaume-Uni et en Afrique du Sud. Les premiers cas français, contaminés par le coronavirus anglais modifié, ont été détectés dans notre région, en décembre dernier à Tours, en Indre-et-Loire puis dans le Loiret et en Eure-et-Loir. Si les patients touchés par ce mutant britannique ne semblent pas être plus gravement atteints, ils sont nettement plus contagieux. Il existe donc un risque sérieux que le nombre de cas de Covid-19 augmente ainsi que le nombre d’hospitalisations et de décès. Comment alors éviter de submerger nos hôpitaux et de déclencher un nouveau confinement ?

Vaccin

La campagne de vaccination a débuté en région Centre-Val de Loire en ce début de janvier. Photo Pixabay

Le Sars-Cov-2 est un virus à ARN. Ce type de virus mute très facilement. Dès son apparition, le nouveau coronavirus a subi de nombreuses mutations mais pour la plupart sans incidence. Les variants britannique et sud-africain se répandent très rapidement et posent un problème supplémentaire inquiétant. Outre d’augmenter la contagiosité, les mutations comporteraient des modifications de la protéine Spike sur laquelle agissent les vaccins en cours de distribution.

Les études d’efficacité des deux vaccins actuellement disponibles ont été réalisées au cours de l’été et de l’automne 2020, avant l’identification des nouveaux variants. Les responsables des firmes pharmaceutiques, produisant les vaccins, affirment que leurs efficacités ne seront pas remises en cause mais aucune étude scientifique ne confirme ces déclarations optimistes. Si les conditions météorologiques leurs sont favorables, d’autres mutations vont obligatoirement se produire puis se propager. Les mesures de confinement et de protection restent donc incontournables, malgré l’arrivée des vaccins.

Les caractéristiques d’une épidémie saisonnière

Le Sars-Cov-2 possède une membrane faite de lipides : le péplos, qui est son point faible. Il craint le savon, les détergents, l’alcool et l’eau oxygénée. La chaleur et la sécheresse l’altèrent. Une étude démontre qu’une augmentation de la température entraîne une perturbation destructrice de l’enveloppe du coronavirus, surtout si la chaleur est sèche.

Comme la grippe, la Covid-19 présente les caractéristiques d’une épidémie saisonnière. On peut donc imaginer que l’attaque virale persistera malheureusement tout l’hiver pour s’atténuer au printemps et disparaître en période estivale. Si les mesures de protection ne sont pas scrupuleusement appliquées, la durée du confinement, avec ses conséquences économiques particulièrement délétères, risque de persister.

La cellule familiale, principal lieu de contamination

La grande majorité des transmissions virales se produisent par contact étroit (moins de 2 mètres) non protégé, avec une personne infectée, symptomatique ou non. Dans les cellules familiales où un membre est porteur du Sars-Cov-2, il est nécessaire que ce dernier conserve une distance physique d’au moins un mètre avec les autres ; d’avoir une hygiène des mains rigoureuse consistant à les laver à maintes reprises à l’eau chaude et au savon, suivi éventuellement de l’application d’une solution hydroalcoolique ou d’alcool dénaturé.

L’hygiène des mains, geste barrière incontournable pour se prémunir de la Covid-19. Photo Pixabay

Par ailleurs, il faut éviter de se toucher les yeux, le nez et la bouche ; s’efforcer de tousser ou d’éternuer dans le pli du coude ou mieux, dans un mouchoir en papier à jeter immédiatement après ; aérer largement le logement est important.

Enfin, en cas d’atteinte confirmée et sans hospitalisation, il faut que le patient infecté fasse chambre à part, porte un masque médical et se lave les mains encore plus fréquemment. Les contaminations par des fomites (surface ou matière contaminées par un micro-organisme pathogène) semblent plus rares mais existent réellement. Il est donc nécessaire de nettoyer aux détergents et désinfecter à l’alcool dénaturé les surfaces régulièrement touchées où le virus peut rester actif pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours.

Chez un nourrisson infecté, souvent sans symptôme, c’est dans les selles que le coronavirus se niche ! Il peut donc se transmettre aux parents lors des changes. Le port de gants jetables est fortement conseillé. Et le lavage des mains… toujours. Force est de constater que la plupart des contaminations a lieu au sein des ménages et dans les couples. Aussi, tant que toutes ces mesures n’y seront pas strictement observées, le virus trouvera des hôtes pour se propager et un troisième confinement pourrait être imposé…

Jean-Paul Briand

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