Le président LR du département de Loir-et-Cher fait de nouveau l’objet d’un article à charge du journal satirique dans son édition du 29 décembre. Sous le titre « un prêt bancaire de rêve pour le patron du Loir-et-Cher », l’ancien député-maire de Blois est pris pour cible à la suite d’un investissement immobilier de 1,27 million en Corse.
Nicolas Perruchot
« C’est une belle villa de 240 m² qui va sortir de terre à Lumio (Haute Corse), le village de Laetitia Casta … très prisé des stars avec vue imprenable sur le golf de Calvi ! en construction depuis quelques mois …/… piscine, parking caché sous l’habitation, le tout sur une parcelle de 2 000 m² » peut-on lire dans la rubrique La Mare aux Canards.
Le palmipède insinue chiffres à l’appui que Nicolas Perruchot aurait bénéficié de facilités pour obtenir un crédit de la part de son banquier. Si la démarche n’a rien de répréhensible, le journal s’interroge néanmoins sur le montant de la somme empruntée auprès du CIC compte tenu des ressources de N. Perruchot, la résidence secondaire ayant un coût total de 1,27 M€.
« L’élu a obtenu un prêt immobilier spectaculaire. En juillet 2018, il a d’abord pu emprunter 305 000 €, avec son épouse, afin d’acquérir son terrain à Lumio. Puis deux ans, plus tard, 800 000 € en son nom propre dans le but de financer la construction de son abri côtier » précise le rédacteur de l’article. Interrogé par le Canard, Nicolas Perruchot a apporté toutes précisions sur « ce projet d’investissement locatif » purement privé.
Après l’affaire dévoilée début septembre, là-encore par le Canard, d’un enregistrement à son insu dans lequel Nicolas Perruchot aurait qualifié 80 % des loir-et-chériens d’un qualificatif peu amène lors d’une réunion de son groupe majoritaire, l’année 2020 restera bien comme une Annus horribilis pour l’élu. Ce dernier doit en effet gérer une ténébreuse affaire de harcèlement sexuel au sein de son assemblée dont auraient été victimes 2 conseillères départementales (Christina Brown et Isabelle Gasselin) qui ont porté plainte.
Si pour de nombreux observateurs de la vie politique locale, ces affaires (dont la justice est saisie) peuvent apparaître comme des règlements de compte politique, cette nouvelle information est sans conteste de nature à jeter un trouble supplémentaire. A 6 mois des élections, Nicolas Perruchot n’en a décidément pas fini avec les boules puantes qui pourraient faire autant de ravages que la COVID-19.
GP